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Pourquoi l’auto-édition, c’est le mal

L’autre jour, lors d’une signature, un lecteur potentiel a pris en main un de mes livres, a cherché le nom de la maison d’édition, puis l’a reposé rapidement, sans doute de crainte d’être contaminé, en se rendant compte que « oh, mais c’est de l’auto-édition ».
J’ai sans doute beaucoup de chance, car cela ne m’était jamais arrivé auparavant.
Néanmoins, sa réaction m’a poussé à me poser quelques questions. Pourquoi certains considèrent que l’auto-édition est la pire chose qui puisse arriver à l’édition alors que ce n’est pas le cas pour les autres arts ?
Petit tour d’horizon…
l'auto édition c'est le mal

Comment le cinéma indépendant a fait les beaux jours des salles obscures

Je ne suis pas qu’une autrice, je suis aussi une fille. Et, j’avoue, en tant que telle, je dois faire mon Dirty Dancing Coming-Out : oui, je connais toutes les chansons par cœur, et un certain nombre de répliques aussi. Et oui, je le regarde au moins une fois par an.
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Pourtant, ce que la plupart des gens oublient, c’est que ce film, au départ, était un petit film indépendant auquel personne ne croyait et qui est sorti dans quelques salles seulement. Si, si, c’est vrai !
Mais des gens sont allés le voir. Suffisamment nombreux pour que Dirty Dancing connaisse le succès que l’on connaît.
Aujourd’hui, le cinéma indépendant ne se porte plus si bien que cela. Et les distributeurs comme les salles de cinéma sont mises en cause dans ce phénomène. On leur reproche de ne plus laisser assez de place aux petites productions.
Parce qu’il est de bon ton d’avoir vu un film sélectionné à Sundance (festival américain du cinéma indépendant) et plutôt culturellement flatteur de s’être rendu dans un cinéma d’art et d’essai pour découvrir un film « d’auteur ».
On peut donc en déduire que : le cinéma indépendant, c’est un procédé culturel qui doit être mieux défendu, et que l’ont fait partie de l’élite en appréciant ces films…
Suite de la démonstration…

Écouter de la musique indie, c’est bien ?

Il y a les stations de radio qui diffusent les mêmes titres que toutes les autres. En boucle. Au point de parfois nous saturer.
Et puis il y a celles qui proposent des titres un peu moins connus, mais intéressants, rafraîchissants, bien construits…
Il y a les artistes qui jouent dans des petits festivals, qui font la tournée des scènes qui veulent bien d’eux, qui ont même des fans qui les suivent et les retrouvent d’un concert à l’autre, qui vendent quelques CD comme ils le peuvent.
Et tout le monde admire leur travail. S’ils ont de la chance, ils pourront même être repérés, présentés dans les médias… puis être rachetés par un grand producteur qui leur donnera accès à ce graal tant convoité : la gloire !
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Être musicien ou chanteur indé, c’est compliqué. Il faut accepter de manger des micros enragés et de balancer du son parfois pas si terrible quand on n’a pas les moyens de s’acheter du bon matériel.
Et pourtant, nombre de personnes vont se vanter d’avoir découvert tel artiste et d’avoir son CD, pour enfin sortir des standards uniformisés, de la soupe qui est versée à grandes louches tous les jours à la télé…
Oui, soutenir des groupes indie, c’est plutôt valorisant aussi.

Et dans les autres arts, ça se passe comment ?

Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas une spécialiste de la sculpture, de la danse ou des arts du cirque… J’ai cependant pu constater que des tableaux pouvaient être achetés en-dehors des galeries traditionnelles, que les marchés de noël accueillaient de nombreux artisans dont le travail était admiré, que des villes sont heureuses d’accueillir des troupes de théâtre venues d’ailleurs…
Je ne dis pas que c’est facile pour tout le monde, loin de là. Ils doivent très certainement endurer leur part de critiques, de mauvaises considérations, voire de mépris. Mais j’ai plus souvent entendu dire « tiens, j’ai découvert tel chanteur ou tel fabricant de bijou » que « tu devrais lire ce roman d’un auteur indé ». Pourquoi ?

Pourquoi existe-t-il, en France, un tel mépris pour les auteurs indépendants ?

Avant de dire qu’un mépris existe, il faut le démontrer. Et ce n’est pas juste un livre reposé sur une table parce qu’il n’a pas d’éditeur. C’est aussi les librairies (pas toutes, heureusement) qui vous regardent de haut, limite avec un sourire en coin, et qui ne s’enthousiasment pas à l’idée de présenter vos livres. (et j’en profite pour remercier ici toutes celles qui sont plus ouvertes). Ce sont les salons littéraires, qui refusent les auteurs indépendants, parfois sans explication, parfois en précisant qu’ils pensent qu’un filtre éditorial est indispensable à une production littéraire digne de ce nom. C’est la différence que font certains entre « ah tu as un éditeur » et « ah, donc c’est toi qui as payé ». Ce sont les médias, qui sont nettement moins ouverts aux auteurs auto-édités qu’aux autres (je sais bien que c’est aussi le cas pour les autres arts, hélas).
En France, plus particulièrement, nous avons une tradition littéraire très présente, qui laisse entendre qu’un auteur sans éditeur sera certainement moins bon. Je vais vous dire une vérité : ce n’est pas toujours le cas.
J’ai lu de très bons livres d’indés et de très mauvais livres édités. Et je ne suis certainement pas la seule.
Ce qui ne m’a pas empêché d’entendre certains auteurs, pourtant indés dire :
1. qu’ils ne se sentaient pas légitimes en tant qu’auteurs (ça c’est normal, et c’est le lot de nombreux artistes, même renommés)
2. qu’ils hésitaient longuement avant d’acheter un livre auto-édité parce qu’ils craignaient qu’il n’en vaille pas la peine (je vous vous confier un secret : c’est le cas aussi pour les livres publiés).
Ce qui n’empêche pas non plus certains salons littéraires de fermer leurs portes aux auteurs auto-édités… Ont-ils peur de dégrader leur image de marque ?

Comment reconnaître la qualité d’un titre auto-édité ?

Ce qui permet de savoir ce que vaut un ouvrage, ce sont les commentaires des lecteurs. Alors, oui, il y aura toujours des centaines de lecteurs qui achèteront les mêmes livres que vous, vous ne trouvez pas si terribles que cela.
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Mais il y aura aussi ceux qui émettront des critiques honnêtes envers les titres, sans établir de distinction entre ceux qui bénéficient d’une très chaude couverture médiatique et les autres.
Ce n’est pas toujours évident de se lancer les yeux fermés, je le conçois. Mais entre un roman auto-édité qui récolte tous les éloges et un autre qui culmine à deux étoiles sur cinq dans ses critiques, vous pouvez déjà avoir quelques repères. De même par rapport à l’éventuel nombre de publications de son auteur (s’il en a 80 à son actif, c’est presque plus inquiétant que s’il n’a qu’un titre à proposer).
Lisez les commentaires, que ce soit sur les forums de lecteurs, les blogs, les booktubeurs, les critiques sur les sites d’achat…
C’est aussi pour cette raison que je précise toujours, à la fin de mes romans, qu’il est nécessaire de faire savoir quand vous avez aimé un livre. Parce que c’est le seul moyen, pour une autrice indépendante, de faire savoir si, oui ou non, ce qu’elle écrit a de la valeur.
La qualité se mesure en étoiles dans les yeux des lecteurs.
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Comment faire évoluer le paysage éditorial

J’ai été (agréablement) surprise de constater le nombre de plus en plus élevés d’artistes, dans tous les domaines, qui décident de devenir indépendants. Dans le monde du lire, cela s’exprime principalement au niveau de la bande dessinée, d’ailleurs, comme Maliki l’a très bien résumé ici.
Pourtant, cela reste difficile. Quand une lectrice me dit qu’elle n’a pas pu commander mon ouvrage dans une librairie, parce que le libraire, sans même essayer, lui a dit qu’il craignait de ne pas pouvoir se le procurer, je trouve cette attitude totalement contre-productive.
Je n’ai pas envie de n’être vendue que sur Amazon, j’aime les libraires indépendants et j’ai envie de les faire vivre. Mais c’est un amour qui ne doit pas rester platonique, à sens unique. Nous avons besoin les uns des autres pour vivre.
Je sais, je suis pertinemment consciente que des dizaines de titres sortent chaque mois, rien que dans le circuit classique, et que c’est une gageure de pouvoir tous les présenter. Que c’est déjà presque impossible de savoir qu’ils existent. C’est aussi à nous, en tant qu’auteur, d’aller à la rencontre des professionnels vendeurs du secteur.
Mais cette rencontre ne pourra être constructive que si, en face, les acheteurs sont prêts à sortir de leur zone de confort.
Il existe tellement de véritables artistes, talentueux et généreux, que je trouve vraiment dommage de se limiter toujours aux mêmes.
Il faut donc que :

  • les libraires acceptent de présenter des titres d’auteurs indés
  • les médias acceptent de parler d’eux
  • les lecteurs aient envie de les lire

Cette révolution est déjà en marche. Elle demande juste à prendre un peu plus d’ampleur, et ce ne pourra se faire qu’avec vous !
 

Et si, finalement, l’auto-édition, c’était bien ?

 

séance de dédicace en supermarché
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Ode aux séances de dédicace dans les supermarchés

séance de dédicace en supermarché
J’ai eu la chance de pouvoir passer quelques heures, ces dernières semaines, à dédicacer mes livres dans des supermarchés. Alors que je craignais un grand moment de solitude, voici ce que j’en ai retenu, sur les gens croisés à cette occasion :
Il y a les personnes qui te prennent pour un employé et te demandent où sont tel et tel rayon,
ceux qui passent devant toi en détournant le regard de peur que tu ne les interpelles,
les odeurs de nourriture qui te donnent faim alors que tu ne peux pas passer ton temps à manger,
la musique en boucle, même en sourdine, qui te donnent parfois envie de danser et de chanter,
les livres qui t’entourent et auxquels tu dois résister,
ceux qui te disent « je vais prendre ça » en parlant d’un de tes marque-pages,
ceux qui n’achètent pas ton livre en t’expliquant que c’est parce qu’ils n’en ont jamais entendu parler, ceux qui pianotent sur leurs téléphones portables et n’ont pas une seconde pour ouvrir les yeux sur toi
ET
ceux qui s’arrêtent, discutent avec toi, te posent des questions, te font te sentir vivante,
veux qui te remercient de te rendre en supermarché, de venir à leur rencontre,
ceux qui s’enthousiasment et en prennent plusieurs pour les offrir à leurs proches,
ceux qui te découvrent par hasard et te font déjà des compliments sur le peu qu’ils voient de ton livre,
ceux qui se disent qu’ils vont tenter l’aventure, avec un de tes livres,
les enfants dont les yeux brillent et leurs parents qui leur offrent tes romans,
tous ceux qui te dévoilent un peu d’eux, qui t’offrent leur tranche de vie, ce qui te permet d’écrire de vraies dédicaces personnalisées,
ceux qui décident de lire le livre même si, a priori, il ne concerne pas leur tranche d’âge… et qui t’écrivent des commentaires passionnés,
ceux qui prennent le temps de découvrir ton livre, même s’ils ne l’achètent pas, parce que la rencontre est belle aussi,
ceux qui savent qu’un livre dédicacé est un petit trésor, pour soi comme pour les autres,
ceux qui te sourient, et qui illuminent ces quelques minutes de leur passage,
tous ces gens, de tous les âges, de tous les milieux, qui sont prêts à aller à la rencontre d’un livre,
ceux à qui tu confirmes que, oui, c’est toi qui a écrit les livres qui sont devant toi sur la table (et surtout les enfants qui se montrent impressionnés),
ce couple de personnes âgées dont la femme tape affectueusement sur les fesses de son mari en repartant,
tous ceux qui ont la patience de t’épeler leur nom, même quand il est simple, parce que tu as peur de te tromper et de défigurer leur dédicace,
les proches qui font le déplacement pour venir te voir et que tu ne remercies jamais assez de leur soutien,
les looks extraordinaires que tu aurais parfois bien envie de copier,
ceux qui repassent, après avoir été chercher de l’argent, parce qu’ils n’avaient pas prévu d’acheter un livre ce jour-là, mais qu’ils craquent pour tes romans,
tous ceux qui ont peur de t’approcher, mais qui viennent feuilleter tes livres, quand tu les interpellent, et à qui ils plaisent ensuite,
ceux qui passent à toute vitesse devant toi, puis qui font demi-tour parce qu’une couverture leur a tapé dans l’œil,
ceux à qui tu n’aurais jamais pensé vendre un livre et qui n’auraient jamais pensé te l’acheter, mais avec lesquels quelque chose se passe et auxquels tu signes une dédicace quelques instants plus tard,
tous ceux qui sont pressés mais qui te prêtent quelques minutes parce que tu leur as souri,
ceux qui semblent crispés, pris par le quotidien de leurs courses, et qui se dérident quand tu les salues, les invitant à s’échapper un instant de leur routine,
ceux qui ont la curiosité,
ceux qui sont figés sur leur liste… et ceux qui savent en sortir et suivre leur impulsion,
ceux qui lorgnent du coin de l’œil, qui hésitent et qui finalement s’approchent,
ceux qui te sourient, même s’ils ne s’arrêtent pas…
Merci à vous tous pour toutes ces rencontres !

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Calendrier de l’avent – des cadeaux pour les auteurs

Décembre est pour moi « le » mois des cadeaux. Il faut dire que mon anniversaire est au début du mois, Noël à la fin… bref, je me sens particulièrement gâtée à cette période. Et j’ai autant de plaisir à rendre à chercher à chouchouter mes proches à la fin du mois, pour les remercier de toute l’attention qu’ils m’ont apportée au début.
Bref, ça, c’était pour la partie personnelle, dont vous n’avez peut-être rien à faire. Si vous lisez cet article, c’est que vous vous demandez quoi offrir à un auteur de vos connaissances (ou que vous avez envie de vous faire un petit cadeau vous-même).
J’avais prévu de proposer cet article le 1er décembre, sous forme de calendrier de l’avent. Il a un peu de retard sur la date de départ, mais ce n’est pas une raison pour diminuer la liste, n’est-ce pas ? Voici 24 idées de cadeaux pour les écrivains, les autrices, les amoureux de la plume…
(ah oui, ils ne sont pas classés par ordre de préférence…)
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1. Un beau stylo

Presque indispensable. Toute personne qui écrit a besoin de matériel pour le faire. Ou au minimum pour les dédicaces. Il y a des incontournables dans ce domaine, comme Waterman et Montblanc.
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Celui-ci, dans un esprit presque Steampunk, coûte la bagatelle de 3 730 €. Mais il n’est peut-être pas nécessaire de mettre un tel budget dans un outil d’écriture… Néanmoins, si vous cherchez un cadeau luxueux, vous savez ce que vous devez faire.

2. De l’encre colorée

L’encre bleue, c’est tellement classique. Et si vous cherchiez plutôt des bouteilles d’encre rare (avec le matériel pour les mettre en cartouches).
l y en a bien sûr à l’étranger, mais en France, la société J. Herbin propose des coloris précis et aux noms évocateurs. Certaines d’entre elles sont même parfumées !
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3. Un beau carnet

Que serait un écrivain sans son carnet ? Dans cette catégorie, il y a bien sûr les Moleskine, presque incontournables. Ils sont pratiques, souples, se glissent partout… Leur réputation n’est plus à faire.
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Mais d’autres carnets, aux couvertures joliment décorées, feront tout autant plaisir.

4. Un logiciel d’écriture

Aujourd’hui, on ne fournit plus un manuscrit à un éditeur, mais un tapuscrit. Voire un document directement envoyé en ligne. Bref, à un moment ou à un autre, il faut passer sur un ordinateur.
Il existe plusieurs logiciels dédiés spécialement pour les auteurs et autrices. Personnellement, j’apprécie assez Scrivener, mais il y en a plusieurs que je n’ai pas encore testés, donc je ne peux pas être exhaustive sur ce sujet.

5. Du carburant

Ou, plus exactement, du thé (voire du café…). Il en faut des litres et des litres, pour accompagner les nombreuses sessions d’écriture. C’est notre breuvage secret.
Des petites sélections seront donc bienvenues, comme celle-ci, au nom destiné pour les écrivains !
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6. Un mug

Ou plusieurs mugs. Je crois qu’on n’en a jamais assez. Surtout qu’on se promène avec et qu’on les oublie dans différents recoins de la maison. À côté de l’ordinateur. Près de l’évier. Sur la table du salon…
Bref, un mug qui met en valeur notre métier d’inventeur de mondes sera bien sûr en haut de la liste !
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7. Des biscuits

Il faut bien accompagner le thé, non ? Comme il paraît que l’on ne peut pas uniquement vivre de liquide, des aliments solides qui peuvent se picorer du bout des doigts sans laisser trop de miettes sur le clavier sont particulièrement bienvenus.
Et, non, aussi étrange que cela paraisse, les bâtonnets de carotte ne rentrent pas dans cette catégorie.

8. Des ouvrages de narratologie

Lire permet d’apprendre et d’évoluer. Même pour un auteur. On y pioche des astuces, des conseils, de quoi s’améliorer encore et encore.
Il y en a assez peu en français, même parmi les traduits, alors que le marché anglo-saxon est très riche d’ouvrages dans ce domaine. Ils seront tous appréciés.


9. Un autocollant pour clavier

Un auteur passe des heures sur son clavier. Il faut qu’il soit souple sous les doigts, pour ne pas trop les fatiguer. Mais s’il est en plus esthétique, cela ne gâche rien à l’affaire. Le plus difficile sera peut-être de trouver l’autocollant qui correspond exactement au clavier en sa possession. Au pire, vous lui achèterez aussi un nouveau clavier !
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10. Un repose-poignet

Pour éviter les douleurs articulaires, il faut prendre soin de son corps. Le poignet doit être posé, légèrement surélevé, par rapport au clavier. Il existe des accessoires qui aident à prendre cette position très facilement. En plus, certains ont des formes vraiment mignonnes.
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11. Un jeu pour l’imagination

Certains écrivains souffrent de blocage. Dans ce cas, un petit jeu pour débloquer l’imagination est le bienvenu. Dixit est l’un des plus conseillés dans ce domaine !

Il existe aussi de nombreuses extensions pour ce jeu, qui pourront le compléter agréablement.

12. Une clé usb

Sauvegarder ses données est une question de survie pour les écrivains. Offrez-leur de quoi répondre à ce besoin essentiel avec classe.
La clé usb bracelet du Nanowrimo peut être pratique, mais il y a d’autres modèles très sympas.
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13. Des tampons pour les dédicaces

Une signature c’est bien. Mais avec un petit dessin ou « le petit truc en plus », c’est encore mieux. De plus en plus d’auteurs assortissent leurs dédicaces d’un tampon encreur. Complétez leur collection !
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14. Des panneaux de porte

Il faut bien signaler que nous sommes en train d’écrire pour n’être dérangés sous aucun prétexte, n’est-ce pas ! Quoi de mieux pour cela qu’un panneau « writer at work » ?
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15. Presse papier

Il serait vraiment malvenu que toutes nos petites notes s’envolent parce qu’on a travaillé la fenêtre ouverte. Un presse-papiers adapté est absolument indispensable. Même si tous les objets un peu lourds peuvent remplir ce service, un presse-papiers adapté à l’univers de prédilection de l’écrivain sera particulièrement apprécié.
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16. Bijou d’autrice

Rassurez-vous, les filles qui écrivent ne sont pas si dangereuses que cela… Par contre, elles peuvent éventuellement apprécier de jolis accessoires qui rappellent ce qu’elles font. Vous en trouverez notamment dans les boutiques de créateurs, sur Etsy par exemple.
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17. Un t-shirt adapté

Pourquoi ne porterait-on que des t-shirts avec des images tirées de nos séries tv préférées (non, ce n’est pas réservé aux geeks). Par exemple, sur Lithograph, on peut commander un t-shirt ou une écharpe sur lesquels sont imprimés nos livres préférés. En entier. (ça fonctionne aussi en poster, d’ailleurs).
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18. Un châle

Un écrivain, ça peut être frileux parfois. Vous le seriez aussi si vous passiez des heures devant un clavier d’ordinateur sans bouger rien d’autre que les mains (ou en faisant des gestes étranges dans les airs pour ceux qui, comme moi, miment les scènes d’action avant de les écrire).
Un bon châle bien douillet c’est pratique (ou peut-être une écharpe, pour ces messieurs)
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19. Des biographies d’auteurs

Vous savez ce qui fait du bien quand on a l’impression de ne pas réussir à avancer dans sa carrière dans les métiers du livre ? C’est de comparer son existence avec celles d’autres auteurs et autrices, et de réaliser qu’eux-aussi ont eu du mal. Ou qu’ils ont réussi, en fait !
Les biographies d’auteur réussissent en général à trouver leurs cibles parmi les écrivains. Dernièrement, JK Rowling a sorti un livre assez court sur sa propre expérience, qui va certainement intéresser nombre de personnes.

20. Des cd de musiques de films

Personnellement, j’écoute de la musique en écrivant. Et je suis loin d’être la seule. L’avantage, avec les musiques de films, c’est qu’elles ne comportent pas toujours des paroles (distrayantes) et que leurs envolées un peu lyriques soutiennent parfaitement les sessions d’écriture correspondantes.

21. Des sabliers

Pour rythmer ses séances d’écriture, et suivre les défis sabliers initiés par Samantha Bailly, de jolis sabliers à poser sur le bureau seront bienvenus.
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22. Du chocolat

Cela semble tellement évident pour un calendrier de l’avent, mais je ne pouvais pas oublier de le mettre. Cela fait partie du carburant indispensable pour écrire.
Du chocolat sur la boutique des bibliothécaires d’Oxford, ou sur Zazzle.
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23. Tapis de souris

Parce que les souris sont bien sollicitées, et parce qu’un bureau d’auteur doit être décoré pour donner le ton, un tapis de souris qui rappelle pourquoi ce dernier est figé devant son ordinateur peut être l’accessoire idéal !
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24. Du temps

Voilà un cadeau qui ne coûte rien mais qui veut dire beaucoup. Oui, nous avons besoin de temps pour écrire, alors si vous arrivez à nous dégager des plages horaires, nous vous en serons éternellement reconnaissants.
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Et voilà, ce calendrier de l’avent / liste de cadeaux potentiels s’achève. Elle m’a donné faim et soif, et m’a surtout rappelé ce que j’aimais le mieux au monde : écrire !
 

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Comment appeler une femme qui écrit ?

Oubliez tout de suite le « hep, m’dame, z’avez un 06 ? ». Ce n’est pas ainsi qu’il faut appeler une femme qui écrit. Ni une qui n’écrit pas, d’ailleurs, mais ce n’est pas le sujet de cet article.
Maintenant que je commence à avoir quelques livres à mon actif, que j’ose de plus en plus me légitimer en tant que « personne qui écrit », j’ai eu envie de me pencher sur l’appellation liée à cette activité.
Depuis toute jeune, j’ai toujours eu du mal avec le mot « écrivain », ou « écrivaine » si on tentait de le mettre au féminin. Il devait bien y avoir d’autres solutions…
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Les femmes qui écrivent, rejetées par la langue française

À l’heure actuelle, et dans l’oreille de beaucoup de gens, il n’existe pas réellement de mots pour désigner, de manière claire et admise par tout le monde, une femme qui écrit des livres.
Au mieux, il y a « romancière », que j’aime beaucoup aussi et que certaines adoptent. Mais dès que l’on tente de proposer autre chose, on fait face à un tollé général. Auteure n’est pas joli, autrice ne semble guère mieux pour certains… Pourquoi ?
Les femmes ont toujours écrit. Toujours. Depuis l’Antiquité, il y a des femmes qui ont posé leurs mots sur le papier. À l’époque, il y avait des mots pour les désigner, comme auctrix, un féminin de auctor. Très vite, pourtant, les hommes ont tenté de faire disparaître cette appellation.
Le mot a plus ou moins réussi à résister au long de l’Histoire (je vous invite à lire, sur ce sujet, l’étude d’Aurore Evain, très complète) mais il a fini par disparaître quand l’Académie française, constituée d’hommes, a construit les premiers dictionnaires.
Au revoir les autrices, de toute manière, vous êtes minoritaires, pourquoi voudriez-vous un mot rien que pour vous ?
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La parité en écriture ? Pourquoi ?

D’après le rapport 2015 de la BnF, la parité est encore loin d’être établie dans le milieu de l’écrit. Les femmes ne comptent que pour un tiers des auteurs de textes, ne rédigent que 17 % des préfaces et postfaces de livres, que 20 % des ouvrages scientifiques… Il n’y a que dans la littérature jeunesse qu’elles arrivent à s’imposer : 63 % des livres seraient d’une plume féminine.
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Avouez que cette répartition est un peu étrange, non ? Comme si, plus ou moins inconsciemment, les femmes restaient cantonnées à l’éducation des enfants, et pas aux univers plus sérieux.
Si on y ajoute les polémiques récentes sur le nombre de femmes citées au Goncourt ou pour les festival BD d’Angoulème, il y a une vraie question de représentativité qui se pose…
Est-ce que ce partage vient des femmes elles-même ou des éditeurs ? Difficile de le savoir. Surtout que je pense que cette démarche n’est pas calculée le moins du monde.
Et que je ne suis pas non plus pour établir un quota réglementaire de noms d’auteur féminins sur les tranches des livres.
Mais c’est peut-être aussi parce que les femmes sont plus présentes dans l’édition jeunesse qu’elles comptent également parmi les plus nombreuses à se revendiquer en tant qu’autrices.

Autrice ? C’est quoi ce mot étrange

Je l’avoue, la première fois que j’ai lu le mot « autrice » (je ne l’ai encore jamais entendu prononcer à voix haute pour présenter quelqu’un), moi aussi j’ai tiqué. À peu près une demie-seconde. Je me suis dit ensuite « pourquoi pas ? C’est un mot qui a sa logique. ». Puis j’ai lu l’article de Audrey Alwett sur le sujet et j’ai décidé de clairement revendiquer ce mot.
Oui, je suis une autrice et j’en suis fière. Parce que, n’en déplaise à M. Pivot, il n’est pas plus flatteur d’être comparée aux hommes qu’aux femmes.
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Certaines des plus grandes plumes de l’histoire sont féminines. Et ce serait bien qu’elles puissent être représentées en tant qu’autrices, et pas uniquement en tant que sous-segment du monde des auteurs… masculins.

Tout ça, c’est encore une histoire de féminisme…

Aujourd’hui, si on dit qu’on est autrice, on est aussi cataloguée comme féministe. Ce qui prouve bien qu’il y a un malaise dans notre société si l’on estime qu’un métier ne peut pas être féminisé.
Il y a des autrices, comme des factrices, des actrices, des institutrices… C’est ainsi que notre monde est.
Alors oui, si estimer qu’une femme a autant de droits qu’un homme (et réciproquement), c’est être féministe, je le suis.
J’ai longtemps pensé qu’à notre époque il n’y avait plus besoin de féministes. Pour moi, l’égalité était acquise et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Et cette polémique autour d’un simple mot englobe une réalité beaucoup plus complexe.
Pour ceux qui s’interrogent encore sur la question du féminisme et de son implication actuelle, je vous invite à (re)voir cette intervention d’Emma Watson.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Fmi8kr-YGLg&w=560&h=315]
Maintenant, vous savez pourquoi je dis autrice en parlant de moi. Parce que c’est ce que je suis et que c’est le bon mot pour le dire.