Et voilà, c’est fait, je peux le dire : j’ai participé, en tant qu’autrice, à Livre Paris. Ce salon présente une envergure certaine (une chatte n’y retrouverait pas ses petits… et d’ailleurs, ce n’était pas toujours évident de voir tout le monde) mais je suis très heureuse d’y avoir participé. Tellement que j’ai oublié de prendre des photos ! Ce qui ne m’empêchera pas de vous en raconter un peu les coulisses.
Chapitre 1 : l’annonce
Tout commence il y a quelques mois, quand mon éditeur m’annonce qu’il aura un stand sur ce salon. J’avais renoncé à y participer en tant qu’indépendante, par rapport aux frais que cela engendrerait (car il faut que vous le sachiez, les stands ne sont pas toujours gratuits sur les salons. Une des raisons pour laquelle je ne serai pas non plus, à mon grand regret, aux Imaginales cette année).
L’éditeur me demandait si je voulais profiter de l’occasion pour participer. Autant vous dire que j’ai répondu « oui » très vite (moi, enthousiaste ? Mais non, ça ne m’arrive jamais voyons).
Chapitre 2 : la préparation
Ma présence était donc confirmée sur le salon. Il me fallait donc en informer les gens qui me suivaient déjà, et qui pourraient être présents sur place.
J’ai donc commencé à dire sur les réseaux sociaux : coucou, je serai là.
J’ai très bien fait, puisque… (ah non, ça se sera pour un chapitre suivant!). Cela dit, certains n’avaient quand même pas vu passer l’info et m’ont dit, après le salon « ah bon, mais tu étais là ? ». Comme quoi, on ne peut jamais assez communiquer !
Ensuite, j’ai fait imprimer des marque-pages spécialement pour l’occasion. Il était temps : De Biblioteca n’avait pas encore de marque-pages à son effigie ! Il se sentait seul, le pauvre…
Chapitre 3 : le départ
Les jours qui précèdent le salon, l’effervescence monte. À tel point que j’ai fini par faire une liste des choses à emmener avec moi pour ne rien oublier ! (et pourtant, vu tous les salons que j’ai faits dernièrement, je n’aurais plus besoin de liste en principe. Mon sac est toujours prêt, avec des stylos et des marque-pages, l’essentiel quoi!)
J’achète des réserves de chips et de M&M’s pour me préparer à affronter les trajets et les longues heures sur le stand.
Je change d’hébergement à la dernière minute parce que la personne qui devait m’accueillir était tombée malade (et là, je dois quand même dire qu’il faut remercier les gens qui m’entourent. J’ai toujours du mal à demander des services, mais je sais qu’il y a des gens autour de moi, même loin, qui me dépanneront si j’en ai besoin. Et ça, croyez-moi, c’est précieux).
Mon éditeur m’informe ensuite qu’il n’a presque plus de stock de mon livre (on est en train de parler réimpression, là!), et me demande de venir avec un peu de ce que j’ai chez moi. Vous m’imaginez, dans le train et le métro, avec ma valise, mon sac spécial dédicaces, et un autre sac de livres ? Et bien je l’ai fait !
Chapitre 4 : Le salon
Je me suis donc levée à l’aube vendredi matin pour être sur le pont pour les premières dédicaces de la journée. Les portes du salon ne s’ouvrent pas avant 10 heures… même pour les auteurs !
Je me rue donc dans les allées pour arriver à l’heure, salue quelques têtes au passage (y compris quelqu’un qui m’a reconnu dans la file d’attente à l’entrée, une autrice qui passait me voir pour débuter sa journée…). L’ambiance était déjà donnée : sur place, on va se retrouver avec du monde qu’on aime.
Mon stand était au bout du mondedu salon. L’avantage, c’est que cela m’a permis d’avoir de longues discussions avec ceux et celles qui sont venus me voir. Car certains et certaines m’avaient notée sur leur liste de gens à voir, ayant bien noté que je serais présente !!! On a parlé de tout : d’éducation, de sport, de livre… C’était trop, trop bien.
Quand je n’étais pas en dédicace, j’allais voir les copains et copines (et j’ai encore acheté quelques livres, mais j’ai été raisonnable). Parfois, on reconnaissait quelqu’un qu’on suivait déjà sur les réseaux sociaux « cette tête me dit quelque chose » et on échangeait quelques phrases avant de se laisser emporter par la marée de la foule, et ne plus se revoir. Parfois, on voyait une tête apparaître au loin, en se disant qu’il fallait aller la saluer, puis elle disparaissait dans la marée humaine. Parfois, certains stands semblaient disparaître, avalés par un triangle des Bermudes spécifique à Livre Paris.
Et j’ai pu expérimenter quelques techniques de survie pour ce type d’événements.
Chapitre 5 : les techniques de survie
Non, parce qu’il ne faut pas rigoler, je suis sûre qu’il y a des morts à chaque salon, écrasés par le poids des livres achetés par exemple ! Ou prêts à faire dédicacer leurs livres avec leur sang après avoir fait le pied de grue pendant plus d’une heure dans une file d’attente.
De mon côté j’ai :
- trouvé des toilettes plus discrètes que les autres (ou je n’ai jamais du patienter pour avoir une place) ;
- évité la queue au stand de nourriture en venant avec mes sandwichs le matin ;
- superbement ignoré les stars qui rameutaient les foules pour aller faire signer des livres par des auteurs qui avaient du temps pour discuter (c’est plus sympa) ;
- mis des bonnes chaussures parce qu’on marche beaucoup au salon ;
- réparti mes achats sur plusieurs jours pour ne pas entièrement me déboîter l’épaule ;
- pris des raccourcis par des endroits vides quand je devais rejoindre mon stand (un entrepôt froid et isolé, caché derrière des rideaux blancs…) ;
- choisi d’arriver tôt le matin, et de rester tard le soir, quand la foule s’est dispersée.
Il fallait au moins tout ça pour survivre !
Chapitre 6 : le bilan
C’est le moment où on se dit : alors, ce salon, bien ou pas ? C’est une discussion qu’on a beaucoup entre auteurs.
Livre Paris, c’est une grosse machinerie. Il m’a permis de rencontrer des gens qui ne font presque que ce salon-là sur l’année. Donc, ça, c’est positif. Par contre, humainement, je crois que je préfère les salons de taille plus restreinte, à l’ambiance plus humaine. C’est tout bête, mais sentir qu’on existe pour les organisateurs, cela compte aussi énormément (et cela crée aussi une autre ambiance pour le public, plus chaleureuse).
Ce salon était une expérience. Et je le referais sans doute si on me le propose. Mais, je l’avoue, d’autres salons gardent encore la première place dans mon cœur (enfin, les premières places, même).
Néanmoins, je suis ravie de tous les échanges que j’ai pu avoir sur ce salon, des têtes venues d’ailleurs que j’y ai retrouvées, des rencontres qui ne peuvent avoir lieu que là.
Et vous, c’est quoi votre salon préféré ?