Une semaine après sa sortie, il est plus que temps de vous parler plus longuement de Super Alana. Un court roman, pour les jeunes lecteurs, avec des extraterrestres et des superpouvoirs dedans, ça vous tente ?
Comment tout a commencé ?
Pour Super Alana, tout a commencé il y a bientôt deux ans. Avant ma toute première dédicace, pour laquelle j’étais un peu stressée, ma fille cadette m’avait fait signer sur un de ses carnets, pour que je sois rassurée, comme j’avais, ainsi, déjà dédicacé.
Quelques séances plus tard, le stress était moins présent… et moi aussi. Ma fille, qui soutenait toujours mes projets d’écriture et en parlait même autour d’elle, m’a alors demandé de lui écrire une histoire, pour elle, avec un personnage qui porterait son prénom.
C’est ainsi que Super Alana est née, sur un carnet, avec une deuxième demande : je veux qu’elle ait des super pouvoirs.
Comment Super Alana a été écrit ?
Pour Super Alana, j’ai renoué avec une technique que je n’utilisais plus depuis des années : j’ai écrit ce roman directement à la main. Dans mon super carnet que je transporte toujours avec moi, j’ai noirci des pages, entre deux dédicaces, en lisant les premiers chapitres à voix haute à ma fille, dès qu’ils étaient terminés.
Elle était ravie de suivre les aventures du personnage qui portait son nom, même si elle trouvait parfois qu’elle exagérait : elle, elle n’aurait jamais réagi comme cela !
C’était important pour moi d’avoir son retour direct, car le livre, au départ, était avant tout pour elle. Et puis, au fil des mois d’écriture, à force d’en parler avec elle, ce projet est devenu un peu plus sérieux.
De quoi parle Super Alana ?
La couverture dévoile déjà un certain nombre d’éléments sur le roman. Mais je vous reparlerai d’elle plus tard.
Super Alana, c’est l’histoire d’une petite fille curieuse et déterminée. Quand elle fait face à un trou énorme dans la cour de récréation de son école, trou qui l’empêche de jouer dehors et qui, surtout, est sorti de nulle part, Alana décide que cela ne peut pas se passer ainsi. Elle va mener l’enquête.
Elle emmène d’abord ses amis avec elle, mais elle se montre un peu plus motivée qu’eux. Et c’est ainsi qu’elle va découvrir le secret derrière ce trou… Mais, surtout, qu’elle va rencontrer des extraterrestres qui effectuent la maintenance de la Terre (oui, rien que cela).
Surpris, l’un d’entre eux va tenter de cacher ses maladresses en confiant une pièce de pouvoir à la petite fille. Maintenant, Alana possède des superpouvoirs… et elle va devoir apprendre à s’en servir au mieux.
Dans ce livre, je parle d’amitié, de ce qui fait qu’on est un héros ou non, d’ouverture d’esprit aussi… Vous aurez d’ailleurs remarqué qu’Alana est noire, ce qui a d’abord surpris ma fille (mais je ne suis pas noire, moi), mais qui me semblait important, et en rapport avec mes articles sur la diversité. Il n’y a pas que les petits blancs qui peuvent vivre des aventures !
Du texte… mais aussi des illustrations
Super Alana est dans un autre registre que mes titres précédents. Déjà, par rapport à la tranche d’âge visée. Il va de soi que l’on n’écrit pas de la même manière pour un enfant de 8 ans que pour un jeune adulte. La construction des phrases, de l’histoire, du vocabulaire… a donc été adaptée pour que le livre soit à la fois lisible et prenant pour des jeunes lecteurs (la tranche d’âge visée est 8-12 ans).
Le texte est aussi sensiblement plus court : il ne fait qu’une centaine de pages, illustrations comprises.
Parlons-en, justement, des illustrations. Très vite, il m’est apparu qu’il était impensable de proposer un livre jeunes lecteurs sans un minimum de dessins à l’intérieur. Et c’est là que cela devenait compliqué : je ne sais pas dessiner. Il allait donc falloir faire appel à un illustrateur ou une illustratrice.
J’ai d’abord défini le cadre de ce que j’allais demander : la couverture, bien sûr, mais aussi trois illustrations à l’intérieur. J’aurais volontiers fait plus, mais je dois aussi faire face à des contraintes budgétaires. Il y a plus de dessins dans l’histoire, afin d’aérer le texte, mais seuls trois ont été réalisés juste pour ce livre.
Je devais donc choisir à qui j’allais confier ce travail. Naturellement, je me suis d’abord tournée vers les gens que je connaissais, ou dont je suivais déjà le travail. Je savais déjà qu’une illustratrice de ma connaissance avait plusieurs fois dessiné des personnages noirs, et c’est l’une des premières que j’ai contactées. C’est aussi la première qui m’a répondu. Ce que j’ai pris pour un signe positif : je lui ai confié ce projet.
Mélodie Drouin (ou Mello Chamallo) a très vite été conquise par les aventures de Super Alana… et je suis ravie des dessins qu’elle m’a proposés !
Moi qui n’ai pas l’habitude de travailler à plusieurs sur mes projets d’écriture, j’avoue que cela me donne envie de pouvoir réitérer l’expérience !
Et la suite ?
Si vous êtes attentif, vous aurez remarqué qu’il y a un petit « 1 » sur la couverture. Oui, en effet, j’aimerais bien pouvoir poursuivre les aventures d’Alana dans de prochains tomes. Ce premier est né un peu par hasard, les autres seront encore plus travaillés, plus réfléchis…
Mais cela ne pourra être que si Super Alana rencontre un public suffisant. Et que celui-ci adhère aux aventures de cette nouvelle superhéroïne. Je vais vous confier un dernier secret sur elle : quand je lui ai fait développer ses super-pouvoirs, j’ai décidé qu’elle ne pourrait faire appel à ces derniers que quand elle en aurait VRAIMENT besoin.
Pour que Super Alana continue, c’est de vous dont elle aura besoin !
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