Il y a des moments clés dans la vie d’un auteur. Aujourd’hui, c’est celle de la sortie papier du Secret du vent. Elle a été précédée de nombreuses autres étapes.
Un éditeur a sélectionné le titre
Nous sommes en 2012. Je déménage dans une région inconnue, que je me plais à découvrir. J’ai un peu plus de temps pour moi, un réel espace bureau. Je me remets à écrire un peu plus sérieusement. Et, sans vraiment trop y croire, j’envoie un manuscrit à une maison d’édition. Oui, à une seule. (je vous avais dit que je n’y croyais pas trop)
HQN à cette époque ouvre ses portes, et recherche de nouveaux auteurs, tous genres confondus. Je me dis que je n’ai rien à perdre à tenter l’aventure…
Le temps passe.
Et puis, un jour, je reçois un message sur mon téléphone « bonjour, nous avons lu avec attention votre manuscrit, L’île de la sorcière, et nous souhaiterions l’éditer. Est-il toujours disponible ? »
Je vous passe les sauts de joie un peu partout dans la maison, l’appel surexcité à mon chéri et la grosse respiration prise avant d’appeler l’éditeur.
Mon roman, qui s’appelait donc à l’époque L’Île de la sorcière, reçoit plein de compliments. J’entends qu’il s’agit de bit-lit qui sort des poncifs du genre, qu’il est vraiment intéressant et qu’ils sont enthousiastes à l’idée de le présenter. Il sortira uniquement en numérique dans un premier temps, puis, si le succès est au rendez-vous, la parution papier pourra être envisagée.
Des hauts et des bas
Tout était bien parti pour le titre qui allait s’appeler Le Secret du vent. Même si, entre temps, l’éditrice avec laquelle j’étais en contact est remplacée et que la maison d’édition a l’air de se tourner de plus en plus vers la romance. Mon contrat était signé et tout le monde (moi la première) avait envie d’y croire.
Le titre sort, en numérique donc. J’ai quelques doutes sur sa couverture et je ne suis pas certaine que le positionnement sur l’histoire d’amour (qui ne constitue qu’une partie de l’histoire) soit vraiment adéquat. Mais je fais confiance.
Le livre s’est vendu. Mais jamais suffisamment pour envisager la parution en papier. Je suis en partie responsable : j’étais persuadée à l’époque que c’était la maison d’édition qui se chargeait de la communication et de la promotion, et je suis restée inactive de ce point de vue-là.
Ils ont pourtant fait ce qu’ils pouvaient, ressortant même l’ouvrage dans un format Bundle avec une autre couverture.
J’ai pourtant quelques bonnes critiques. Et de plus en plus de personnes me demandent s’il sortira un jour en papier…
Prendre l’imprimeur par les cornes
Après beaucoup d’hésitation, je me décide à contacter HQN pour savoir s’il est possible d’envisager que je récupère les droits papiers de ce roman. Je n’ai rien à leur reprocher, mais je veux tenter une autre approche pour mon titre.
On se met d’accord et le livre s’apprête à repartir pour une nouvelle aventure.
À ce moment-là, la question s’est posée : auto-édition ou recherche d’un éditeur classique ? Qui accepterait de récupérer uniquement les droits papiers du livre ?
J’ai préféré ne pas perdre mon temps et mon énergie et faire, cette fois, ce que moi je voulais pour ce titre.
C’est ainsi que j’ai opté, après plusieurs échanges avec une graphiste, pour une couverture qui me plaît vraiment.
Et que j’ai même travaillé les pages intérieures pour proposer un livre qui soit aussi un bel objet à manipuler !
J’ai aussi revu le texte de la quatrième de couverture pour aller vers l’univers que je voulais vraiment mettre en avant dans ce roman.
Comment survivre sur une petite île de Bretagne quand on est une sorcière ? En refusant d’accepter ses pouvoirs.
C’est le choix que Gwenaëlle a fait des années plus tôt.
Mais le vent souffle, les légendes se réveillent… Et le passé de Gwenaëlle et de celles qui l’ont précédée la rattrape.
Alors que les éléments se déchaînent et que les événements se précipitent, comment assumera-t-elle son héritage ?
Et j’ai même concocté un petit booktrailer :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=6mTc08xk23A&w=560&h=315]
Et comme j’ai envie de lui donner un maximum de chance, Le Secret du vent peut même être commandé directement en librairie (il suffit de donner à votre libraire son titre et son auteur).
Dans les semaines qui viennent, je vais aussi participer à un certain nombre de séances de dédicaces. Essentiellement dans ma région mais je ne suis pas opposée à l’idée de me déplacer ailleurs.
Le Secret du vent est maintenant prêt à s’envoler !