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Pourquoi l’auto-édition et les libraires se détestent… ou pas ?

L’automne a commencé, les feuilles tombent et avec elles les lettres d’injure. En ce moment, l’auto-édition fait débat (c’est peu de le dire) dans le milieu des libraires. Avec un mot d’ordre : si c’est vendu par Amazon, c’est le mal.
Ce qui est, selon moi, un résumé à la fois faux et très, très réducteur. Parce que j’aime les libraires, j’aime les livres, j’aime les auteurs et que j’avais envie de mettre tout ça un peu à plat, voici un (long) article sur le sujet, qui aidera peut-être (rêvons un peu) à apaiser le débat.
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Pourquoi les libraires n’aiment pas Amazon

Pour la plupart des libraires, Amazon, c’est l’ennemi absolu. Parce que les gens ont commencé à acheter des livres via ce super-marché du « tout vous est livré à domicile » et que ces professionnels, amoureux du livre pour la plupart, ont vu leurs chiffres d’affaires continuer à s’éroder.
Je dis bien « continuer ». Amazon n’est pas la seule arme qui met à mal l’économie des libraires. D’ailleurs, tous les chiffres communiqués autant par le Ministère de la Cultureque par le Syndicat National de l’édition le disent : il y a moins de ventes de livres. En 2015, seulement, ces ventes ont augmenté après cinq années à la suite de baisse.
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Et ça, ce n’est pas de la faute d’Amazon !
Mais les libraires s’inquiètent, se demandent s’ils pourront toujours exister demain et, quand on a peur, on réagit parfois de manière un peu épidermique (je les comprends, j’aurais du mal à imaginer un monde sans libraire pour me faire partager ses coups de cœur ou me conseiller).

Les libraires ont-ils raison de considérer Amazon aussi mal ?

On l’a vu précédemment, il y a moins de livres vendus. Donc, forcément, la part qui est prise par Amazon impacte la part du chiffre d’affaires des libraires.
Quand il y a moins de gâteau à se partager, les miettes prennent beaucoup plus d’importance !
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Mais plaçons juste un instant du côté du lecteur. Prenons quelqu’un au hasard, quelqu’un comme moi, qui habite à la campagne et qui ne va pas tous les jours en ville. Même pas toutes les semaines.
Quand je le peux, je préfère acheter mes livres en librairie. Vraiment. Je les commande même s’il le faut, et je suis prête à attendre. Mais, entre vous et moi, c’est du pur militantisme parce que, pour aller en librairie, je dois aller en ville juste pour ça, faire une demi-heure de route, payer un parking, repartir dans l’autre sens… Bref, ce n’est pas très pratique.
Que permet Amazon ? De commander des ouvrages depuis chez soi et de les recevoir dans sa boîte aux lettres, sans payer de frais de port.
C’est dur de lutter contre ça. Voire impossible. Mais c’est aussi un atout important pour toutes les personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer, pour les mères de famille qui n’ont pas envie de trimballer leurs enfants dans des magasins, pour les insomniaques qui ont des envies de lecture pendant la nuit (et je ne vous ai même pas encore parlé du livre numérique)…
Ce qui n’empêchera jamais les vrais amoureux des livres de continuer à aller en librairie. Soyons clair : c’est juste un complément. D’ailleurs, quand j’achète sur Amazon (oui, ça m’arrive), je sais exactement ce que je veux et je ne regarde pas le reste. Ce qui n’est pas le cas quand je vais en librairie (ressortir avec un seul livre ? Impossible avec tant de tentations sur les tables).
Donc, tout le monde peut y gagner.
Et comment on faisait avant, quand il n’y avait pas Amazon. Et bien, j’achetais moins de livres, tout simplement. Donc, sans Amazon, c’est tout l’écosystème du livre qui s’effondre, puisque, s’il y a moins de livres achetés, les éditeurs n’ont plus les moyens de produire de nouveaux titres, les auteurs ne gagnent plus d’argent et n’ont plus de temps pour écrire et… et les libraires peuvent mettre la clé sous la porte parce qu’ils n’ont plus de livres à vendre.
C’est ça le souci, c’est qu’il faut penser global, et pas juste à sa part de gâteau à soi !

Mais alors, il est où le débat ?

On y vient, ne vous inquiétez pas. Le petit monde du livre, ces dernières semaines, ces derniers mois même, a été secoué par pas mal de débats. Beaucoup ont été lancés par des auteurs qui en ont un peu assez de leur précarité et du manque de considération de la part de plein d’intervenants autour du livre (Cherchez le #PayeTonAuteur ou #AuteursEnColère pour en savoir plus, ce n’est pas le sujet du jour, donc je ne détaillerai pas plus cela).
Et puis d’autres ont été lancés par les libraires. Le premier à avoir retenu mon attention concernait la dernière sélection du Prix Renaudot. Parce que le jury avait osé, dans sa sélection, se tourner vers un livre auto-édité, les libraires sont montés au créneau. Tout d’un coup, c’était le mal absolu, comment osait-on ainsi détruire tout le travail des libraires. La plupart d’entre eux, outrés que l’on ose ainsi mettre en avant un titre qui s’était fait connaître grâce à Amazon, ont déclaré qu’ils refuseraient de le vendre.
Oui. Puisqu’Amazon leur fait perdre de l’argent, ils refusaient d’en gagner.
J’avoue qu’à partir de là, j’ai commencé à ne plus comprendre. Oui, je comprends leurs principes, leurs valeurs et leurs peurs mais… À la limite, je pourrais même admettre qu’ils mettent leurs principes au-dessus de leurs besoins de gagner leur vie. C’est suicidaire, mais admirable. C’est un peu limité comme raisonnement (et mal connaître la manière dont les auteurs indépendants utilisent Amazon), ça méritait une explication pour leur montrer qu’ils exagéraient un petit peu, mais soit. Après tout, ils ont le droit de ne pas vouloir de titres d’auto-édités dans leurs rayons. C’est déjà une position que beaucoup défendent.
Sauf que c’est vraiment parti en vrille quand Samantha Bailly, qui défend avec beaucoup d’énergie et de cœur les auteurs, qui a déjà de nombreux titres parus dans l’édition traditionnelle, a décidé de découvrir ce qu’il se passait du côté de l’auto-édition. Et donc de produire, en indépendante, un titre. En numérique. En précisant qu’elle n’était pas contre l’idée de le soumettre ensuite à des éditeurs papiers. Ou de chercher d’autres solutions.
Et qu’elle a reçu des lettres d’insulte. Le débat n’a pas tardé à s’enflammer, les libraires se sentant attaqués par l’expérience de Samantha Bailly et considérant que vendre sur Amazon revenait à leur faire la guerre.
Là, je me suis dit qu’il était temps de remettre les choses dans leur contexte.

Pourquoi un auteur vend sur Amazon ?

Commençons par l’ensemble des auteurs, édités dans le circuit classique comme indépendants. Ils sont sur Amazon. Tous (enfin, sauf certaines maisons d’édition qui ont choisi de ne pas être présente sur la plateforme). Ce qui permet, comme nous l’avons vu plus haut, de proposer des titres au plus grand nombre, y compris à ceux qui ne peuvent pas se rendre en librairie, ou très difficilement.
La lecture doit être accessible à tous, on ne peut donc pas les critiquer pour cela, non ? D’ailleurs, je ne crois pas avoir jamais vu un libraire refuser de prendre les titres d’un éditeur qui est également présent sur Amazon.
Allons maintenant du côté des auteurs indépendants. Qui ont passé des mois à peaufiner leurs titres. Et qui, quelles que soient leurs raisons ou leurs parcours (à ce sujet, je vous invite à lire la dernière tribune de Maliki sur l’édition traditionnelle), ont décidé de devenir indépendants.

 
 
 
 
 
Des auteurs qui n’ont donc pas toujours les moyens financer pour le faire. Et qui étudient les choix qui leur sont proposés. Soit payer un imprimeur et avoir plein de stock chez eux. Puis payer des frais de port à chaque envoi. Et espérer que des lecteurs commanderont via leur site.
Soit passer par un prestataire de services, qui leur permet d’imprimer leur livre à la demande (c’est-à-dire qu’un livre n’est imprimé que lorsqu’une commande est passée. Moins de stock, moins de perte). Et même qui l’envoie pour eux. Sans avoir besoin d’avancer de l’argent.
D’un simple point de vue économique, le choix est assez facile à faire. D’autant que, dans tous les cas, le livre peut être référencé (et donc commandé) en librairie. Soit en étant présent sur Dilicom (qui est accessible même aux auteurs indépendants), soit en passant par des services payants comme Bookélis ou Books on Demand (qui sont très efficaces dans leur domaine, mais qui prennent plus de frais sur la part que l’auteur va gagner sur chaque livre).
Donc, vendre son livre sur Amazon, ce n’est pas le vendre QUE sur Amazon, c’est simplement opter pour un distributeur qui imprime et envoie le livre à qui le veut, avec une marge raisonnable, et sans avance de frais. D’un point de vue monétaire, cela se justifie totalement. Surtout que, oh miracle, le livre peut aussi être commandé par le libraire. S’il le veut.
Mais c’est peut-être là que le bât blesse.

Où est l’auto-édition en librairie ?

Les libraires n’aiment pas les auteurs qui vendent sur Amazon en priorité (arrêtons-nous un instant ici. Je n’aime pas les généralités. Ce ne sont pas TOUS les libraires qui réfléchissent de cette manière. Juste ceux qui font le plus de bruit en ce moment).
Souvent, les mêmes libraires estiment qu’un titre auto-édité n’a, de toute manière, pas sa place dans leurs rayons puisqu’il n’est pas passé par le filtre d’un éditeur et qu’il est donc, forcément, moins bien que les autres. (oui, c’est ce que l’on appelle couramment du délit de sale gueule. Mais passons).
Dans ce cas-là, où un auteur peut-il vendre ses livres ? Ah oui, tiens, sur Amazon, qui accepte tout le monde (le pire comme le meilleur, on est d’accord).
J’ai même vu certains libraires refuser de prendre des auteurs en dédicace parce que ces mêmes auteurs avaient signé leurs livres dans des Cultura ou des Fnac (là, c’est le combat grande surface du livre contre libraire indépendant, une autre version de la guerre des libraires contre les plus grands qu’eux. Une guerre qu’ils ont tous les droits de mener, ne revenons pas dessus).
Là encore, les Cultura sont généralement plus accueillants envers les auteurs indépendants, du moins pour des dédicaces, que certains libraires. Et nous sommes, nous auteurs, des êtres humains : on aime bien les gens qui nous aiment bien.
Cela dit, quand je le peux, je vais faire des dédicaces chez des libraires indépendants. Je les aime d’amour, vraiment. Je suis totalement dans mon univers chez eux. Mais j’ai plus souvent eu droit (et mes confrères le confirmeront sans doute) à des reniflements de mépris qu’à des bras grands ouverts. Et c’est dommage. Pour tout le monde.

Comment peut-on s’en sortir ?

De mon point de vue, on a donc des libraires qui en veulent aux auteurs indépendants de vendre leurs livres sur Amazon mais qui :

  • ne veulent (ou ne peuvent) pas les prendre sur leurs tables ;
  • refusent parfois de commander les titres quand des lecteurs viennent les demander (parce qu’ils ne nous connaissent pas et qu’ils n’ont pas le temps, l’énergie, l’envie ou autres de chercher).

De l’autre côté, nous avons donc des auteurs qui ne demandent rien d’autre que d’être lus, qui seraient ravis d’être présentés en librairie et qui choisissent la manière dont ils font imprimer et expédier leurs livres pour que cela leur coûte le moins cher possible (ce qui permet aussi de proposer des tarifs plus intéressants aux lecteurs. Sans pour autant empêcher le libraire de gagner sa vie, vu qu’il a droit aussi à une remise comme dans l’édition traditionnelle quand il passe commande).
Ce n’est donc pas une guerre. Il n’y a aucune attaque de la part des auteurs. Si les libraires acceptent de baisser leurs boucliers, ils s’en rendront compte très vite. Parce que quand on se ferme en se croyant attaquer, cela génère des tensions qui n’ont aucune raison d’exister.
Aujourd’hui, pour gagner sa vie, un auteur n’a pas d’autre choix que d’être sur Amazon (on parle bien de gagner sa vie, pas juste d’être militant pour une cause, aussi juste puisse-t-elle être). Ce qui n’empêche absolument pas les libraires de gagner leur vie aussi, y compris avec des auteurs auto-édités.
J’espère que des libraires liront ceci, que cela les aidera un peu mieux à comprendre que les auteurs indépendants ne sont pas en train de lutter contre eux. Et que nous pourrons, ensemble, continuer à défendre le monde du livre.
 

0 réflexion au sujet de “Pourquoi l’auto-édition et les libraires se détestent… ou pas ?”

  1. Bonjour,
    On ne parle pas des bibliothèques qui sont peut-être les premiers concurrents des libraires bien que les bibliothèques doivent se fournir et qu’elles achètent leurs livres en librairies… Mais tous les emprunts que j’ai fait sont autant de livres que je n’ai pas achetés…
    Toutefois, je vais donner mon point de vue de lectrice, et non d’auteur. Mais, j’achèterai plus (l’ai fait une seule fois et encore, il était à 0€… Il y a eu quelques services presse) sur Amazon. Car c’est contre mes valeurs.
    L’excuse : je vis à la campagne et n’ai pas le choix que de passer par Amazon, n’est pas valable pour moi, les alternatives sont nombreuses pour acheter ses livres. Chacun son point de vue… Mais acheter chez Amazon c’est être complice d’un système inhumain et j’en passe… Chacun ses valeurs, chacun sa vision du monde meilleur… et comme vous le dites, chacun son « militantisme ».

    1. Bonjour Eleonore et merci pour votre message.
      Je ne pourrais pas survivre sans les bibliothèques (mon prochain roman le dit assez), mais en effet, elles achètent en librairie, donc la question ne se pose pas.
      J’admire que vous puissiez entièrement vous passer d’Amazon. Et, je l’ai dit, je l’essaye aussi. Mais il faut savoir reconnaître quelque chose de pratique quand cela existe, c’est ce que j’ai voulu faire dans cet article. Le plus dur dans ce style d’exercice, c’est d’essayer de comprendre tous les points de vue, et de se mettre à la place de chacun, sans se voiler la face. On n’y arrive pas toujours, malheureusement…

      1. À l’heure actuelle, grâce à internet, justement, les alternatives sont très nombreuses. (je parle toujours de mon point de vue de lectrice) : gibert.com (achat occasion + neuf), la griffe noire livre à domicile me semble-t-il, recyclivre : boutique en ligne d’occasion, la fnac, etc… Donc, quand on veut, on peut faire sans Amazon. Quand on cherche ailleurs, on trouve. Mais, c’est vrai, quand on suit ses envies, ses pulsions, qu’on veut tout de suite dès le lendemain, Amazon répond…
        En lisant, votre article, j’en viens à me demander si vous n’avez pas des actions chez eux… (c’est risible, je sais) mais ça sonne un peu trop « pro-Amazon ». À contrario, je répond « anti-Amazon » car je suis contre leurs méthodes de travail.
        Oui, chacun ses points de vue, et ses valeurs, mais je persiste : Oui, je vis sans Amazon et vis très bien. Je vis dans une ville des pauvres de France, et j’ai accès à la culture, aux livres : bibliothèque + achats de livre à l’armée du salut ou chez Gibert ! J’ai testé le troc en ligne avec la tornade.fr ou via livraddict. Je lis énormément et très peu d’auto-edités par choix (j’en ai lu et ce fut de bons souvenirs de lecture dans l’ensemble).
        Mon empathie a ses limites, je le sais. Car, lire qu’à l’heure actuelle, il n’y presque pas le choix que de passer par Amazon, je ne peux pas l’accepter quand les alternatives sont très, très nombreuses !

    2. Chère Éléonore, les auteurs touchent de l’argent sur les prêts en bibliothèques, eh oui!
      D’autre part, merci pour votre militantisme, d’autant qu’on peut commander ses livres ur le site de la FNAC par exemple, ce qui est (un peu) plus citoyen.

  2. Eleonore, j’ai juste voulu démontrer, par cet article, que le mal absolu n’existe pas. Jamais. Nulle part. Et qu’il faut aussi savoir prendre du recul. Ce que, je n’en doute pas, vous savez très bien faire aussi, comme le prouvent vos actions.

  3. Ce que je trouve fou dans cette histoire, c’est que tout le monde trouve absolument logique et normal que les éditeurs récupèrent les auteurs qui ont connu le succès via l’auto-édition/la publication gratuite en ligne et en fassent des best-sellers avec des retombées financières pour l’ensemble de la chaîne alors que tout le travail de promo a d’abord été mené à bout de bras par l’auteur.
    Mais il suffit qu’une autrice ait la démarche inverse et tente une expérience en auto-édition après s’être fait connaître à compte d’éditeur, et tout le monde crie au scandale. Comme si on n’était pas maître de sa propriété intellectuelle. Comme si on devait absolument rendre des comptes…

    1. c’est cela. j’ai lu les échanges et les réponses à votre post sur Twitter. Certains me laissent l’impression dérangeante qu’un auteur qui veut gagner de l’argent est forcément un ennemi des libraires, voire de l’édition, voire des autres auteurs (là, c’est par rapport à ce que j’ai pu lire dans d’autres messages sur d’autres réseaux).
      Toute cette ambiance me met profondément mal à l’aise, surtout qu’à la base, on aime tous la même chose, les livres !

  4. Super article. Et comme tu dis les éditeurs vendent sur Amazon et personne ne leur tombe dessus en hurlant au scandale. Pareil les bibliothèque même si elles commandent via les libraires sont aussi leur concurrence car pour un livre acheté elles vont avoir 100 emprunteurs qui donc n’acheteront pas le livre en librairie. ce qui étouffe les librairies c’est aussi le système d’office des diffuseurs qui imposent du stocks et des titres « best sellers » qui fait que les autres perles de la littérature (en général hein pas que l’auto édition 🙂 n’ont même pas la place d’être présent en rayonnage.
    J’attire le débat aussi sur 2 points : il faudrait des chiffres mais je pense que les français achètent beeeeeaaaauuuucoup plus de livres en supermarché que sur Amazon. Et ça ça tue les librairies de centre ville (comme les zones commerciales tuent les centre villes en général).
    Ensuite les auto-édités sont commandables en librairie s’ils s’inscrivent sur Dilicom mais peu le font. à ce moment Amazon (si c’est via amazon) devient juste un imprimeur et la librairie touche 20% et tout le monde est content (même l’auteur (moi) qui perd 20% de marge juste pour pouvoir rémunérer le libraire et qui considère que c’est un geste militant)

  5. « Que permet Amazon ? De commander des ouvrages depuis chez soi et de les recevoir dans sa boîte aux lettres, sans payer de frais de port. » dites vous… Et bien non ! Quand je suis dans ma campagne du Loir et Cher avec la première vraie librairie à 40 kms, je suis bien sûre obligée de commander mes livres mais Amazon jamais, il existe d’autres librairies en ligne, des indépendantes qui se groupent, tout aussi performantes comme Lalibrairie.com qui propose les mêmes services, avec peut être une journée de délai de livraison en plus mais bon… est ce si important ?
    à bientôt de te lire
    annie

  6. Article très intéressant, mais je voudrais juste ajouter une petite chose. Je connais au moins une bibliothèque qui se trouve dans un petit bourg de campagne qui achète des livres lors des Salons littéraires et elle ne fait pas de distinction entre édité, auto édité ou édition alternative. Personnellement mes livres ont été achetés par plusieurs bibliothèques. Ils sont l’un des meilleurs prêts dans l’une d’entre elles. Alors certes ce sont des lecteurs qui n’achèteront pas mes livres mais ce sont des lecteurs qui en parlent autour d’eux. Et d’après une bibliothécaire quand un livre plaît le lecteur ou son entourage achète presque toujours à un moment ou un autre le livre qu’ils ont aimés.

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