Depuis que je me suis remise réellement à l’écriture, les projets ne cessent de venir frapper à la porte de mon cerveau. Ils tentent d’attirer mon attention en faisant des cabrioles, en engageant des majorettes et en me promettant monts et merveilles. Je résiste tant bien que mal à leur pouvoir d’attraction en leur répondant de prendre un ticket et de se placer dans la file d’attente.
Mais parfois, il y en a qui sont plus insistants que d’autres. Et que se passe-t-il quand je cède ?
Savoir varier les tâches
Je crois que je serais incapable de rédiger deux romans d’envergure en même temps. Pour le roman que je suis en train d’écrire, mes personnages me collent à la peau, leur univers m’encercle. Je me sens un peu comme ces acteurs et actrices qui disent que leur rôle les poursuit dans leur vie quotidienne tout le temps du tournage.
C’est exactement ça. Je suis totalement imprégnée de mon roman, qui occupe une grande partie de mes pensées, même quand je ne suis pas en train de l’écrire.
Par contre, il y a d’autres types de projets d’écriture que je suis capable de mener à bien en même temps. À condition que :
- il s’agisse de formats d’écriture totalement différents
- que les univers n’aient rien à voir les uns avec les autres
- que le ton, comme les personnes à qui je destine ces textes, n’aient pas grand-chose en commun.
Ainsi, à l’heure actuelle, je travaille sur :
- un roman young adult
- un court roman pour jeunes lecteurs
- un guide
Trois projets bien distincts. Qui ne me demandent pas nécessairement la même implication. Et c’est là que la répartition du travail commence.
Jongler avec les priorités
Clairement, pour moi, en ce moment, le roman young adult a ma priorité. C’est lui qui m’occupe le plus et qui tient le plus de place dans mes pensées. C’est sur lui que je vais travailler en premier quand je me mets devant mon ordinateur. Je me suis fixée des objectifs, une date pour le terminer. C’est le plus gros des projets et il a la première place.
À partir du moment où cette préséance est établie, je peux, sans m’en vouloir, laisser les autres projets patienter dans les tiroirs jusqu’au moment où j’ai l’envie/le temps de m’occuper d’eux. Attention, patienter ne veut pas dire se laisser oublier. Je m’astreins à m’occuper d’eux plus ou moins régulièrement (un projet qui traîne trop longtemps au fond d’un dossier d’ordinateur finit souvent dans les limbes et ce n’est pas mon but).
Cette variation de projets me permet d’avancer sur chacun d’eux en fonction de mes humeurs du moment (oui, il y a des jours où il est bien plus facile d’écrire un guide que de rédiger une scène d’action. Et parfois c’est l’inverse).
Utiliser différents outils
Mon cerveau, ce pauvre outil que je malmène bien souvent avec mes idées tarabiscotées, a besoin de savoir clairement sur quoi il est en train de travailler. Je ne vais pas lui compliquer la tâche en mélangeant les genres en permanence.
(oui, mon cerveau est plus grand à l’intérieur)
Afin de ne pas créer de confusion, et de lui indiquer sans équivoque sur quel projet il doit avancer, j’utilise des outils physiques totalement différents pour ces trois projets.
Mon roman est sur Scrivener, le livre pour enfants est dans un carnet papier et le guide se construit pour le moment sur un logiciel de carte mentale. Trois manières totalement différentes de me confronter au travail, qui me mettent directement dans l’ambiance nécessaire pour chacun d’eux.
C’est un peu de l’ordre des rituels (comme de me préparer une tasse de thé pendant que j’allume mon ordinateur pour écrire) mais c’est assez efficace.
Mais pourquoi écrire plusieurs livres en même temps ?
Il y a des gens impatients qui attendent déjà mon prochain roman et qui se demandent pourquoi je mets autant de temps à le terminer (surtout les chanceux qui connaissent sa thématique et les personnages principaux). Savoir que je travaille en parallèle sur d’autres projets alors que je pourrais consacrer tout mon temps d’écriture à ce roman peut devenir assez horripilant pour eux (non, ne me frappez pas, ou alors uniquement en me lançant des carrés de chocolat!)
C’est tout simplement dans ma nature. En vieillissant, on apprend à mieux se connaître. Et je sais maintenant que je m’ennuie horriblement quand je fais trop souvent la même chose. Je ne suis pas encore (loin de là) au stade où je m’ennuie en écrivant un roman, mais j’aime tester de nouvelles choses, de nouvelles manières de travailler. Varier les plaisirs et les pratiques est tout aussi agréable pour moi que de me perfectionner dans certaines d’entre elles (et, oui, je parle toujours de littérature).
Pour tout vous avouer, je pense même m’atteler prochainement à la construction d’un livre interactif en ligne (comme les livres dont vous êtes le héros). Mais je sais que l’espace mental nécessaire pour en venir à bout n’est pas disponible pour le moment, il faut d’abord que je termine un de mes projets en cours. Ca viendra, ne vous inquiétez pas, et je vous tiendrai au courant.
Et vous, est-ce que vous travaillez sur plusieurs projets en même temps ? Quelles sont vos astuces pour y parvenir ?
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Photo by Annie Spratt on Unsplash
C’est intéressant, moi je suis un peu monomaniaque, je bosse un seul projet à la fois (souvent parce que le temps que j’ai est déjà compté !). Par contre je pense à d’autres projets, ça murit en même temps, parallèlement.
Moi aussi je bosse sur plusieurs livres en meme temps et je cherche des trucs des outils
Merci
tant mieux si j’ai pu aider !