Un nouvel article pour L’Attraction de la terre (je ne relaie pas toujours les articles sur ce blog, je devrais le faire plus souvent…)
Catégorie : L’Attraction de la terre
L’Attraction de la terre, mon nouveau roman
Mon nouveau titre, L’Attraction de la terre, sort dans moins de 10 jours, il est donc temps de vous en dire un peu plus à son sujet. Vous allez tout savoir : de quoi il parle, bien sûr, mais aussi les coulisses du projet et comment il a été travaillé. Et vous aurez même une information en plus si vous lisez bien tout !
De quoi parle L’Attraction de la terre ?
L’Attraction de la terre, comme Le Secret du vent, se déroule sur l’île de Sein. Ça, c’est pour le cadre géographique, qui a été ici encore plus travaillé. Il y a des vrais morceaux de Bretagne dedans, avec la mer Celtique, quelques passages qui se situent à Audierne et à Brest… Je commence à connaître de mieux en mieux ce petit bout de territoire et ses spécificités. Quelques-unes se retrouvent dans le roman, et certaines anecdotes devraient vous amuser. J’avoue que c’est un plaisir de creuser ainsi dans les caractéristiques d’un endroit pour mettre un peu de réel dans une histoire qui est totalement inventée.
Dans ce livre, vous allez retrouver Gwenaëlle, l’héroïne duSecret du vent (ou faire sa connaissance, puisque j’ai écrit les deux livres pour qu’ils puissent se lire de manière individuelle. Mais j’y reviendrai par la suite). Elle a pris quelques années, son couple s’est laissé happer par le quotidien, et elle est à cet âge où l’on se demande si la vie qu’on mène est bien celle dont on rêvait. Elle est donc en pleine croisée des chemins… et les événements vont venir la bousculer.
Ces événements tournent autour de Max. Max, c’est son fils adoptif. Si Gwenaëlle a appris à maîtriser ses pouvoirs de sorcière, lui tente plutôt de les étouffer. Les seuls moments où il les utilise, c’est quand il doit ranger sa chambre ! Max a 16 ans, et c’est un adolescent typique… ou presque. Car Max vit très isolé sur cette petite île qu’il n’a jamais quittée. Il se sent seul, différent des autres, et il refuse de s’avouer que ses pouvoirs magiques ne sont pas sa seule différence.
Quand Antonin, de quelques années son aîné, revient sur l’île et que Max se sent irrépressiblement attiré par lui, ce dernier devra pourtant reconnaître ce qui (ou qui) fait battre son cœur plus vite que d’ordinaire.
Ce n’est pas si facile pour lui. D’une part, parce que nous sommes dans les années 80, et que l’homosexualité vient à peine d’être dépénalisée (et qu’il n’est pas évident de se construire différemment quand on vit dans une communauté isolée, sans contact avec l’extérieur). De l’autre parce que des sorcières l’attaquent, bien décidées à l’éliminer (quitte à faire beaucoup de dégâts autour de lui au passage… Mais c’est pour la bonne cause, diraient-elles).
Il y a même de la musique des années 80 dans le roman… et j’ai concocté une playlist spécialepour retrouver les titres que mes personnages écoutent
Voilà donc un petit aperçu de ce qui se passe dans L’Attraction de la terre… (avec quelques loutres en plus !)
Pourquoi avoir choisi de parler de ces thèmes ?
Dans Le Secret du vent, sous couvert d’une histoire d’amour et de magie, j’avais beaucoup parlé de la vie dans un endroit isolé, de la difficulté de se sentir différent, de l’envie d’être accepté et non plus jugé… Pour moi, c’était l’un des principaux aspects du roman (bon, j’avoue, il y avait aussi beaucoup de tempêtes et d’événements surnaturels… Je me suis fait plaisir aussi).
Le jugement que l’on peut avoir sur les autres est un thème qui revient souvent dans mes romans, je ne vais pas le nier. Dans ce roman, il y a un peu plus d’action que dans Le Secret du vent (certaines lectrices qui l’ont lu en avant-première, et là aussi je reviendrai là-dessus plus tard, ont particulièrement apprécié les scènes de batailles). Max se retrouve donc plus exposé à sa propre crainte du regard des autres qu’à leurs critiques (bon, sauf en ce qui concerne les femmes qui veulent le tuer… qui, elles aussi, véhiculent toujours les mêmes clichés de « on veut détruire ce qui est différent de nous, sans se poser de questions »).
C’était important aussi pour moi de montrer que, parfois, on s’empêche de vivre des choses importantes pour nous parce qu’on a trop peur de ne pas être dans le moule qui est attendu. J’aime bien raconter des histoires qui font voyager, qui font vibrer, qui font rêver… mais, derrière, elles transmettent toujours un message.
Donc, oui, L’Attraction de la terreparle d’une histoire d’amour entre garçons. Et ce n’est pas le thème principal non plus. Parce que l’amour, quel qu’il soit, n’est qu’une des facettes de notre vie. Et là, dans la vie de Max, l’attaque des sorcières qui cherchent à le tuer occupe quand même beaucoup de place.
En ce qui concerne Gwenaëlle (on ne va pas l’oublier non plus), je crois que j’avais envie aussi de montrer à quel point on peut se perdre, justement, à trop tenter de se fondre dans ce fameux moule. Gwenaëlle a un chemin à faire. Elle a une quarantaine d’années, mais elle n’a pas encore fini d’évoluer, contrairement à ce qu’elle croit. Et ça aussi, c’est important à dire : il n’est jamais trop tard pour devenir qui vous avez envie d’être !
Comment j’ai travaillé ce roman ?
Quand j’avais écrit Le Secret du vent, j’avais terminé sur une fin ouverte. Je n’avais pas envie de quitter tout de suite Gwenaëlle, et je savais déjà que d’autres sorcières, un peu moins sympas qu’elle, patientaient dans l’ombre.
J’avais laissé tout cela en attente, pourtant. Puis, de plus en plus de lecteurs m’ont demandé cette suite. Avec de plus en plus d’insistance. Et comme je suis une faible femme, je n’ai pas su résister à la tentation.
J’ai donc commencé à réfléchir à la suite de ce roman. Très vite, il est apparu important pour moi que ce deuxième tome puisse se lire indépendamment du premier. Il y a des liens entre les deux titres, évidemment, des événements ou l’apparition de certains personnages qui seront plus compréhensibles en ayant toutes les données en main. Mais il peut très bien se lire tout seul parce que, si le premier tome était celui de Gwenaëlle, celui-ci est le tome de Max. Elle est présente, et bien présente, mais c’est son aventure à lui dont il est question.
J’ai donc travaillé ce roman en laissant chacun parler à tour de rôle. Ils vivent la même histoire, mais chacun de leur côté, et c’est une forme de construction qui était assez intéressante. Les chapitres sont très courts, aussi, pour que chaque lecteur puisse rapidement retrouver son personnage préféré (je me demande qui remportera le plus votre adhésion ?).
Même la maquette a été travaillée
Pour ce roman, comme le premier tome est édité en numérique chez HQN, et en auto-édition pour le papier, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps sur le type d’édition que j’allais choisir : l’auto-édition s’est imposée d’office.
Afin d’être certaine de vous offrir la meilleure qualité de texte possible, j’ai donc fait appel à plusieurs bêta-lecteurs (que je remercie mille fois et plus). J’ai été confortée dans certains choix, j’ai modifié d’autres aspects en suivant leurs remarques… Bref, le livre fini a subi un travail éditorial réel (plusieurs de ces bêta-lecteurs travaillent dans le milieu du livre… et tous sont avant tout des lecteurs).
Comme j’aime bien que les livres soient beaux aussi, j’ai repris la maquette pour y insérer des illustrations intérieures (ça, c’est un petit cadeau fait à moi comme aux lecteurs du format papier).
Comme je voulais qu’il y ait un esprit de continuité entre les deux tomes, la couverture a été réalisée par la même graphiste que celle qui a réalisé le format papier du Secret du vent.
Et voilà donc, maintenant vous en savez un peu plus sur L’Attraction de la terre. J’ajouterai qu’il sort le 29 mai. Et, si vous avez eu le courage de tout lire jusqu’au bout, je peux aussi d’ores et déjà vous révéler qu’il y aura un troisième tome !