Vie d'auteur

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Voilà ce qui arrive quand on se propose pour faire des beta-lectures. On est sollicités pour répondre à des séries de questions un peu étranges…
C’est Aphone qui m’a demandé de me pencher sur ces surprenantes interrogations, directement issues de sa cervelle d’auteur (ah, ces écrivains, comme s’ils n’avaient pas plutôt besoin de travailler sur leurs textes !). Enfin, comme je ne voudrais surtout pas qu’il se sente vexé, je vais tenter de satisfaire sa curiosité (et peut-être la vôtre aussi).

S’il y avait une maison d’édition à choisir, ce serait laquelle et pourquoi ?

  C’est difficile de ne choisir qu’une seule maison d’édition, j’aime bien l’éclectisme en fait. Et la richesse culturelle, pour moi, dépend justement de tous les choix éditoriaux qui nous entourent.
Je crois que, par conséquent, j’opterais pour Bragelonne, qui s’est diversifiée de manière assez réussie ces dernières années et dont j’apprécie généralement les choix éditoriaux comme leur communication. Et puis je devrais toujours trouver des livres à mon goût chez eux !

Place une feuille blanche devant tes yeux, qu’est-ce que tu vois ?

 Plein d’espace à remplir. J’ai le droit d’avoir un stylo fourni avec ? Je n’ai jamais (ou presque pas) ressenti cette fameuse angoisse de la page blanche. Je suis d’ailleurs excellente pour débuter. Et puis je rature, j’écris tout serré, de travers, avec plein d’abréviations. Cela devient vite illisible pour quelqu’un d’autre que moi. Mais j’aime ce potentiel de page à remplir. Puis, de toute manière, il paraît que la nature n’aime pas le vide, et je suis une personne très naturelle.

Lequel de tes défauts pourrait devenir une qualité, comment ?

 Ma tendance à procrastiner ? Parce que je mets parfois du temps à démarrer, en me disant que j’ai plein d’autres choses passionnantes à faire (internet est un piège redoutable, fuyez !), mais, par contre, quand je commence réellement, je suis très efficace et très rapide, donc en réalité, je gagne du temps en le perdant (si, si, je vous le jure).

S’il y avait un roman auquel tu devais changer la fin, ce serait lequel ?

 Là, tout de suite, je n’ai pas d’idée. Et puis, qui suis-je, moi, pour décider qu’un auteur se serait « trompé » de fin ? Le plus dur, parfois, c’est quand on a suivi une saga pendant plusieurs années, et qu’elle s’arrête. Dans ces cas-là, le changement que j’apporterais, c’est qu’il n’y ait pas de fin (je sais que c’est impossible, mais il paraît que ce mot n’est pas français, alors !)

La dernière musique que tu aies écoutée en écrivant ?

 Je ne peux plus écouter de CD dans mon bureau, mon matériel étant défectueux, hélas. Alors j’opte pour de la musique en ligne et la dernière que j’ai eu envie d’écouter en boucle c’était celle composée pour le film Amélie Poulain (que j’ai d’ailleurs reregardé dans la foulée). Comme je l’ai déjà dit, la musique influence fortement mon écriture, alors ce n’est pas toujours facile de choisir de manière efficace.

Demain, on t’apprend que tu ne peux plus écrire. Quel est le premier mot qui sort de ta bouche ?

Je peux encore lire ? Et vous pouvez me passer un dictaphone ? Sinon, je demanderais sans doute une euthanasie assistée (faut pas pousser non plus, c’est un cas de crise vitale dont on parle)

Choisis deux couleurs. Mélange-les. Tu en penses quoi ?

Bleu et jaune, ça fait du vert ! (oui, je suis très calée en couleur, vous avez remarqué ?). Non, plus sérieusement, le bleu, c’est ma couleur préférée, celle du ciel, de la mer, des espaces à l’horizon. Le jaune, c’est le soleil qui me réchauffe quand j’en ai besoin. Et le vert, c’est la verdure, les champs et les forêts dont j’ai besoin pour respirer.

Imagine que l’homme n’est pas inventé le feu. Où en serions-nous ?

 D’abord, on aurait très très froid et pour une grande frileuse comme moi, ce serait difficile. Ensuite, on en serait réduit à manger de la viande crue, ce qui peut être lassant à force. Après, on aurait peut-être un esprit communautaire plus développé, parce qu’on vivrait les uns avec les autres pour se tenir chaud et pour s’aider à survivre. La vie serait certainement plus difficile au quotidien, plus brutale aussi, avec un fort taux de mortalité. Je crois que je pourrais raconter une longue histoire là-dessus, mais elle risquerait trop de ressembler à un livre historique.

Quelle est la dernière série que tu aies regardée ? Tu en as pensé quoi ?

Alors, la toute dernière, c’était hier soir (je suis une grande amatrice de séries télé). Ce n’était pas une série en entier mais juste quelques épisodes de Marvel : Les agents du Shield. Il s’agissait d’épisodes de la deuxième saison, qui part dans une direction totalement différente de la première et je trouve ça bien d’avoir su se renouveler. Après, j’ai un peu l’impression que l’histoire tombe dans un mysticisme extraterrestre que je ne suis pas certaine d’apprécier et certains personnages sont très effacés, en retrait, cette saison, ce qui est dommage (la force d’une série repose souvent sur ses personnages pour moi).

Tu te réveilles enfermée dans un tombe, six pieds sous terre. Quelle est ta première réflexion ?

 Où est la lumière ? Ensuite, je me mettrais à tâter partout pour trouver la sortie, et puis à me dire que si le personnage de Kill Bill et des vampires arrivent à sortir d’une tombe, je ne perds rien à essayer. (cela dit, comme j’ai toujours affirmé que je voudrais être incinérée après ma mort, ce genre de mésaventure ne devrait pas m’arriver. Je risque juste d’avoir très chaud à un moment donné…)

Quelle est ta plus grande peur ?

 Honnêtement, de devenir aveugle. Je n’arrive pas à m’imaginer survivre privée de ce sens essentiel pour moi. Après, j’ai le vertige, je ne suis pas fan des guêpes et des abeilles, je n’aime pas trop être enfermée dans des pièces sans issue… Mais cela reste assez classique et on ne peut pas vraiment parler de phobie non plus.

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