Tout le monde a ses petits rituels. Au quotidien. Ils vont de l’ordre dans lequel on organise les gestes du réveil jusqu’à la manière dont on se brosse les dents (vous commencez par les dents du fond ou celles de devant ? Réfléchissez bien… et changez ! Juste parce que vous pouvez le faire)
Aujourd’hui, je vais vous parler de mes rituels d’écriture. Oui, les miens, parce que les auteurs peuvent tous en avoir des différents.
Personnellement, je préfère écrire en musique. Un fond, pas trop fort, pour ne pas chasser les idées. Juste un souffle musical qui m’aide à me couper du monde extérieur, de la réalité bien présente qui entoure la petite bulle que je me crée. Je choisis toujours les musiques en fonction de ce que j’ai décidé d’écrire, parce que je suis parfaitement consciente que l’environnement dans lequel je suis influence fortement les mots que je couche sur le papier (il n’est pas anodin que j’ai décrit une scène de fusillade lorsque je travaillais sur mon roman en novembre dernier, par exemple). Par conséquent, quand j’écris, je n’écoute jamais de chanteurs francophones. Ce sont mes mots que je veux voir apparaître sur l’écran, remplissant progressivement la page blanche de taches noires. Il existe de très bons auteurs de chansons, je n’ai pas besoin qu’ils me soufflent, plus ou moins inconsciemment, leurs paroles.
En ce moment, mon choix de fonds sonore est très très aléatoire : je ne peux pas écouter de CD dans mon bureau (il n’y a pas de chaîne hifi dissimulée derrière les cartons que je n’ai pas encore rangés et le lecteur de CD de mon ordinateur a déclaré forfait il y a bien longtemps, épuisé par l’ampleur de la tâche). Je me contente donc de sélections effectuées sur des sites de musiques en ligne, en optant pour des choix thématiques effectués par d’autres que moi. Certains jours, ils correspondent parfaitement à ce que j’ai besoin d’entendre, d’autres jours je ne cesse de passer d’une sélection à l’autre, d’une manière assez frustrante…
Ca, c’est pour l’ambiance, mais il m’est souvent arrivé d’écrire dans des trains ou dans des zones peuplées. Bien loin donc de mon petit îlot d’écriture solitaire (ne me parlez pas quand j’écris, ça fait fuir les idées… Même si moi je peux parler à voix haute !).
J’écris comme je plongerais en apnée : quand je suis vraiment concentrée, je ne bois pas, je ne bouge plus que les doigts et les yeux, je n’entends plus rien… Ce sont mes moments préférés. Parfois, je remonte à la surface, observe l’horizon… et replonge à la suite d’une autre idée qui se reflète sous la surface.