Lettres du Kansas, c’est un roman épistolaire historique (ne vous inquiétez pas, je vous réexpliquerai après ce que c’est en vrai). Mais surtout, c’est un projet complètement fou qui se concrétise enfin. Et il était plus que temps que je vous en parle : il sort en librairie le 15 février !
C’est quoi cette histoire ?
On va commencer dans l’ordre. Tout d’abord, le résumé de Lettres du Kansas :
1869, Kansas, États-Unis. Deux cousines entament une correspondance.
Sarah, 18 ans, veut quitter la ferme familiale mais n’envisage surtout pas de se marier.
Ellie, 21 ans, est journaliste en ville, à Topeka, et son mari essaie d’écrire des romans. Ils vivent dans une petite chambre, n’ont pas d’argent, mais ont plein d’espoir et de projets.
Peu à peu, Sarah et Ellie s’affranchissent du carcan que la société leur impose pour vivre leurs ambitions.
Un beau roman épistolaire féministe. Le parcours initiatique et émancipateur de jeunes femmes courageuses qui veulent suivre leurs rêves et être libres.
Donc, là, vous commencez à comprendre que ce roman se déroule aux États-Unis, quelques années après la guerre de Sécession (pour situer le contexte).
Que vous allez suivre deux cousines qui s’échangent des lettres (oui, c’est ça ce que ça veut dire « épistolaire »). Et qui dit « lettres » veut surtout dire : chapitres courts, on va droit à l’action, et ça s’enchaîne très vite.
Qu’il y a un côté « rat des villes et rat des champs » entre ces deux cousines : une vit à la campagne, l’autre en pleine ville.
Et qu’il y sera question d’émancipation féminine, de droit des femmes, mais aussi de nombreux sujets qui faisaient l’actualité de cette époque (et, en vrai, de maintenant aussi, il faut être honnête).
Mais comment t’est venue cette idée ?
C’est souvent la deuxième question que l’on me pose sur ce roman. Pour être tout à fait honnête, j’étais une grande fan de La Petite Maison dans la prairie lorsque j’étais jeune. J’ai dû voir toute la série (oui, même le dernier épisode). Et j’ai lu tous les livres, que j’ai encore chez moi.
Comment ne pas aimer un livre qui commence par les mots :
Il y a très longtemps, quand tous les grands-pères et toutes les grands-mères n’étaient que des petits garçons ou des petites filles, ou même de très petits bébés, s’ils étaient déjà nés, Papa, Maman, Marie, Laura et bébé Carrie quittèrent la petite maison où ils vivaient, dans les grands bois du Wisconsin.
J’adorais Laura Ingalls et cette époque m’a toujours fascinée. Le côté ruée vers l’Ouest, les grands espaces, un monde où tout était encore à faire…
Mais tout n’était pas rose non plus. Et, en grandissant, je me suis toujours demandé si, en réalité, j’aurais supporté de vivre à une époque où les femmes avaient si peu de liberté. Je DEVAIS en écrire un livre…
Mais pourquoi un roman épistolaire ?
C’est une très bonne question aussi. Pour tout vous dire, ce roman a connu plusieurs faux départs. Je savais que je voulais écrire cette histoire, mais je ne trouvais pas le ton juste. Sarah, qui était alors mon personnage principal, n’avait pas encore sa voix. Elle voulait raconter son histoire, mais tout sonnait faux.
J’ai même essayé de le faire sous forme de journal intime. Une catastrophe.
Et puis, un jour, elle a commencé à rédiger une première lettre… Et le tout s’est enchaîné naturellement.
J’ai un certain goût pour les romans épistolaires, qui restent rares en littérature. Et j’aime moi aussi beaucoup recevoir et envoyer des lettres (j’ai été une correspondante acharnée pendant des années, et je reste toujours triste que cet art soit en voie de disparition).
Si vous n’avez jamais fait l’expérience de ce genre de littérature, essayez. Lettres du Kansas est un roman court, vous pourriez bien vous laisser emporter dans l’histoire sans même vous en rendre compte !
Et tu as dû faire beaucoup de recherches, alors ?
Si vous saviez… Mais d’abord, il faut que je vous dise : j’adore faire des recherches. Presque autant qu’écrire. Apprendre des choses, découvrir, ça fait vraiment partie de ce qui me fait plaisir dans mon travail d’autrice.
Alors pour Lettres du Kansas, c’est vrai, j’avais de quoi faire. Je connaissais déjà un peu l’époque, donc cela facilitait le départ (même si j’aurais adoré bénéficier d’une machine à voyager dans le temps pour aller voir sur place ce qu’il en était à ce moment-là).
J’ai compulsé je ne sais combien d’archives. Des vieilles images de Topeka, des plans, des articles de journaux des années 1870… J’ai étudié les temps de parcours en diligence, les tenues des femmes, les grands chantiers qui se construisaient. Ces recherches m’ont permis de trouver l’une des premières femmes médecins (non, ce n’était pas le Docteur Quinn), de dénicher une université qui fut parmi les premières à accepter des étudiants noirs… Autant d’éléments qui ont enrichi mon texte (et qu’est-ce que j’étais heureuse à chacune de ces découvertes !).
Alors, il est tout à fait possible qu’il y ait des erreurs dans le roman : je ne suis pas une historienne. Et, parfois aussi, j’ai pris quelques libertés : c’est un roman avant tout. Mais le tout constitue un ensemble qui devrait à la fois vous en apprendre plus sur la vie américaine dans les années 1870 et vous emporter dans une aventure riche en rebondissements !
Et nous, maintenant, on peut faire quoi ?
Moi, j’ai fait mon travail : j’ai effectué mes recherches, j’ai écrit un roman, je lui ai trouvé un éditeur (et merci mille fois aux éditions Milan pour leur confiance !).
Maintenant, c’est à vous de jouer. Ce roman, vous pouvez allez en parler à votre libraire. Mais aussi à votre voisin, votre professeur, vos collègues… Vous pouvez le commander, le lire, le recommander autour de vous. Le commenter une fois que vous l’aurez lu, sur votre plateforme préférée (Booknode, Livraddict, Babelio ou les sites marchands… sur tous les endroits où cela vous fera plaisir).
Parce que c’est vous, maintenant, qui allez pouvoir le faire vivre. Un auteur ou une autrice n’est rien sans ses lecteurs. J’ai besoin de vous. J’espère sincèrement que ce nouveau roman vous plaira. Il y a longtemps que je le porte en moi. Il est différent aussi de ce que j’ai pu écrire avant, et c’est toujours un peu inquiétant. Votre accueil, vos retours et le bruit que vous ferez autour de lui pourront faire toute la différence !
Et parlez-en !