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Comment gérer les réseaux sociaux en tant qu’auteur

Il est fort probable que vous soyez arrivé sur cet article de blog, voire sur mon blog en général, grâce à ce que je partage sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, pour un auteur, c’est très important d’être actif et présent sur internet. Comment s’y présenter, comment y agir, pourquoi vous devez le faire… Voilà tout ce que je vais vous expliquer dans cet article.
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Pourquoi vous devez être présent sur les réseaux sociaux

Si vous êtes auteur ou autrice, vous écrivez. Et donc, vous avez un ou des livres qui ont été présentés aux lecteurs. Ce qui représente déjà une somme de travail énorme.
Mais combien de temps ces ouvrages seront-ils visibles ? La vie d’un livre en librairie est de moins de trois mois. Pour autant que votre titre soit présenté sur les tables, qu’il y ait un peu de promotion autour… Bref, autant vous dire que ce n’est pas gagné.
Les avantages des réseaux sociaux sont multiples :

  • vous pouvez y être présent de la manière dont vous le décidez
  • vous pouvez communiquer sur votre titre avant et après sa sortie
  • vous échangez directement avec les lecteurs.

Bref, c’est un formidable outil de communication… à condition d’en comprendre les règles !

Quels sont les réseaux sociaux utiles pour un auteur ?

Communiquer, ce n’est pas vous épuiser en étant présent partout, surtout si vous n’y êtes pas à l’aise. Tous les conseils en communication vous le diront : il vaut mieux être très efficace sur un seul réseau, que de se disperser et d’être inaudible sur tous.
La stratégie conseillée est de bien s’installer sur le réseau de votre choix, puis de commencer à vous intéresser aux autres.
Et, surtout, il vous faudra réfléchir à l’endroit où sont présents vos lecteurs. Vous ne trouverez pas le même public sur Snapchat que sur Facebook, et il faut en être conscients.
Ainsi, aujourd’hui, les adolescents sont majoritairement sur des réseaux où l’information file vite, avec beaucoup d’images, des textes courts… Facebook n’a plus la cote parmi eux. Sur ce réseau, qui fait partie des anciens du genre, vous trouverez plutôt des adultes, des gens qui sont déjà installés dans leur vie…
Top 5 Social Media Sites/Apps Used by Internet Users in France, by Demographic, Q4 2015 (% of respondents in each group)  ados-reseaux-sociaux
Il est d’ailleurs intéressant de voir que ces chiffres bougent très vite.
Vous devrez donc choisir entre le réseau où vous êtes le plus à l’aise et celui où vos lecteurs seront. Mais ce n’est pas tout, vous devrez aussi choisir ce dernier en fonction de ce que vous voulez y publier.

Que pouvez-vous publier sur les réseaux sociaux en tant qu’auteur ?

Sur un réseau social, vous n’êtes plus juste vous-même, vous êtes ce que vous représentez. Et vous n’allez pas publier les mêmes choses sur chacun d’entre eux. De un, parce que leur format et leurs attentes ne sont pas les mêmes. De deux, parce que, sinon, vous allez ennuyer vos followers. Mais nous reviendrons sur ce point plus tard. Je vais d’abord insister un peu plus sur les trois réseaux que j’utilise en priorité.
Facebook reste aujourd’hui le réseau qui vous permet le plus de publications différentes : des textes de la longueur de votre choix, des images, des vidéos, des sondages, des annonces d’événements… Vous avez de quoi faire pour ne pas vous y ennuyer (et pour distraire les internautes également).
Le gros souci de Facebook, c’est son algorythme : si vous publiez de manière professionnelle, ce qui est normalement demandé, vous utilisez une page. Et les publications de cette dernière risquent vite de disparaître dans les tréfonds des fils de publication des internautes, pour peu qu’ils n’aient pas demandé à les voir en premier. Ce que peu de gens font, soyons honnêtes !
Donc, même si vous avez préparé plein de jolies petites choses, seul un cercle d’initié les verra. Mais… et c’est là que cela devient intéressant : à chaque fois qu’ils les commentent ou les aiment, d’autres personnes de leur propre cercle peuvent les voir à leur tour. Et donc, vous gagnez en popularité et en visibilité grâce à eux.

Suivez-moi sur les réseaux sociaux

FacebookTwitterInstagram

Sur Twitter, vous êtes plus dans l’ordre des phrases courtes et limitées. Le site est passé de 140 à 280 caractères, ce qui reste relativement court. Par contre, vous pouvez toujours ajouter des images et des gifs, ce qui agrémente un peu le fil des publications.
Vous trouverez de nombreux auteurs sur ce réseau, qui offre une véritable opportunité d’échanger avec eux, ce que les lecteurs apprécient aussi.
Cependant, les publications défilent très vite et il devient rapidement compliqué, comme sur Facebook, de se faire remarquer. Vous pourrez cependant, dans le cadre d’une campagne de promotion, publier plusieurs fois vos images sans pour autant devenir lourd pour les internautes.
 
Sur Instagram, c’est le règne des photos. Ce réseau vous donne l’occasion de montrer l’envers du décor de votre vie d’auteur, les coulisses, ou de poster de jolies mises en scène de vos livres. Les internautes aiment tout autant les deux, qui leur donnent l’impression de mieux vous connaître.

Peut-on publier la même chose partout ?

Nous sommes entre nous, nous n’allons pas nous mentir : quand on publie un nouveau livre, on a juste envie de le crier sur les toits. Et donc, de préférence, sur un maximum de réseaux sociaux. Dans ce cas-là, et uniquement dans ce cas-là, oui, vous pouvez le dire partout.
Cependant, c’est encore mieux si vous le présentez de manière différente pour chacun de ces réseaux. Parce qu’il y a des chances que les mêmes personnes vous suivent de l’un à l’autre, d’une part, et qu’il serait dommage de les lasser en leur montrant tout le temps les mêmes choses.
Et parce que cela démontre que vous prenez au sérieux le réseau sur lequel vous êtes présent, que vous vous adaptez à ses usages, d’autre part. Et donc que vous n’êtes pas là juste pour vous montrer, mais bien dans un but d’échange avec les usagers du réseau (on parle de réseau SOCIAL, ne l’oublions pas. Personnellement, crier toute seule très fort dans mon coin, cela ne m’intéresse pas hyper longtemps).
La majeure partie du temps, vous devrez donc trouver des choses différentes à dire sur chaque réseau. Ce qui peut demander un certain temps (parce que publier une fois tous les trois mois n’est pas vraiment la meilleure stratégie de communication qui soit), d’où l’intérêt de s’implanter d’abord sur un seul réseau et d’y prendre ses habitudes, avant d’aller voir ailleurs si l’internet est plus vert.
Si vous travaillez dans le bon sens, vous constaterez d’ailleurs que vous n’avez pas les mêmes échanges en fonction des réseaux : sur Twitter, j’ai surtout des contacts avec des auteurs et des blogueurs, bien implantés ou du moins curieux du monde du livre, sur Facebook ce sont plus des lecteurs en direct, et sur Instagram, où je suis depuis moins longtemps, j’ai pour le moment moins d’échanges… Mais pas mal de likes sur mes photos quand même.

Je veux 100 000 followers demain, c’est possible ?

Je vais vous répondre rapidement : non. Vous n’êtes pas Kim Kardashian, ni une star de football. Se faire connaître sur un réseau social, avec des gens qui vous suivent, qui vous apprécient, cela prend du temps. Comme dans la vraie vie d’ailleurs.
Alors, oui, vous pouvez acheter des followers (si, si, ça existe). Mais en dehors de faire grimper votre chiffre, cela n’aura que peu d’intérêt pour vous, au final. Le but est d’établir une vraie relation avec des lecteurs, qui auront envie de découvrir vos livres parce qu’ils auront appris à vous connaître (et inversément d’ailleurs).
Cette année, je me suis amusée à noter chaque mois combien de personnes me suivaient.
Voici le tableau :

Date Facebook Twitter Instagram
01/01/2018 188 262 97
01/02/2018 199 283 124
01/03/2018 217 307 141
01/04/2018 216 318 146
01/05/2018 226 343 171
01/06/2018 238 363 208
01/08/2018 252 385 225
01/09/2018 257 410 253
01/10/2018 261 446 255

Comme vous le constatez, les chiffres ne sont pas énormes. Mais la progression est bien présente, et elle est régulière. Est-ce que cela signifie que je vend plus mes livres ? C’est impossible à dire. Mais cela montre au moins que je suis là, que j’existe, avec ma petite voix, sur les réseaux sociaux. Et que de plus en plus de gens s’y intéressent.
Sans faire de vague, sans publicité massive, sans matraquage.
J’ai testé de faire des jolies publications régulières sur Instagram, comme les pros le conseillent, pour avoir un mur avec des séries d’image, des filtres identiques… C’était cet été, et oui, j’ai obtenu plus de followers.
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Mais cela ne me correspondait pas non plus. Je pense vraiment que le plus important, c’est quand même de rester soi, de faire quelque chose qui nous ressemble. Dans la vie, je vais dans tous les sens, je n’ai pas de stratégie bien établie, je m’enthousiasme pour des riens… Et je crois que mes publications ressemblent à cela. Et je crois aussi que c’est cela que les internautes veulent voir, que les lecteurs ont envie de connaître, cette part de moi qui complète mes livres. Pas une façade rigide et formatée pour faire du chiffre.
Il y a encore un conseil sur lequel je voudrais terminer. Publier, c’est bien. C’est déjà énorme au milieu de tout ce que vous avez à faire en tant qu’auteur. Mais ce n’est pas tout. J’ai insisté à plusieurs fois sur le mot « social ». Échangez sur ces réseaux, répondez aux personnes qui vous écrivent, qui commentent vos publications. Et allez aussi voir celles des autres pour les commenter à votre tour. Partagez d’autres publications. Vous ne pouvez vivre en circuit fermé !
 
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