Blog, Vie d'auteur

Bilan de l’année 2018

C’est un peu l’exercice de rigueur en cette période de l’année, mais faire un bilan permet aussi de faire le point, de voir si l’on a respecté les engagements que l’on avait pris avec soi-même ou si on vient de passer douze mois à procrastiner. Et ça aide également à prévoir l’année suivante. Le bilan est donc un exercice obligatoire en comptabilité et fortement conseillé en général.

Voici le mien.

bilan 2018

Du point de vue de l’écriture

C’est évidemment ce qui vous intéresse au premier plan. Et un peu moi aussi, je l’avoue.

Début janvier, je prévoyais au moins une sortie pour l’année (De Bibliotecaou Lettres du Kansas, le suspense était insoutenable), et je vous annonçais travailler sur un roman young adult FF sur fond dystopique, un roman pour jeunes lecteurs et un guide d’écriture.

Résultat :

  • De Biblioteca  est bien paru, il y a presque deux mois. Le démarrage est un peu plus lent que je ne l’escomptais, mais il se vend bien quand je suis en dédicace et les premiers retours sont positifs (ce qui est encore mieux). Il est encore tout frais, donc je n’ai pas de recul sur lui, mais il est là, et bien là.
  • Lettres du Kansas reste actuellement en lecture chez deux éditeurs (le monde éditorial a un calendrier qui lui est propre, et certaines réponses se perdent parfois dans l’espace-temps). J’avais eu un premier retour positif d’un éditeur qui ne s’est pas confirmé, l’épistolaire représentant un genre très difficile à placer. À l’époque, je vous disais que s’il n’était pas retenu par les rares éditeurs à qui je l’avais envoyé, je l’éditerais moi-même. Actuellement, mon avis est un peu moins tranché sur la question. Au stade actuel, je me donne jusque fin janvier pour décider de l’envoyer ou non à d’autres éditeurs.
  • Mon roman young adult dystopique est terminé, et en lecture chez deux éditeurs actuellement. J’ai assez peu parlé de lui jusqu’ici et je ne sais pas non plus si je vais chercher à le faire éditer par ailleurs ou le gérer moi-même.

Mes deux autres projets sont en stand-by, le roman pour jeunes lecteurs est presque terminé, le guide est à peine entamé.

J’ai rédigé ma première fan fiction,qui continue à récolter des votes sur Wattpad (et j’avoue que ça fait du bien au moral!)

complètement mordu

Surtout, j’ai commencé à écrire pendant le nanowrimo la suite duSecret du vent,qui est mon gros projet du moment et qui sortira en 2019 (Alerte Scoop), si je maintiens mon calendrier d’écriture.

Du point de vue éditorial

Vous l’avez vu, en-dehors du tome 2 du Secret du vent, qui sera auto-édité, je suis en ce moment en phase de grosse réflexion par rapport à l’auto-édition. C’est peut-être simplement un coup de fatigue de la fin de l’année, mais l’édition indépendante demande énormément d’énergie, et j’aimerais bien pouvoir me reposer un peu sur des éditeurs pour quelques-uns de mes prochains titres.

Cette année, j’ai sorti deux romans :

  • Image(s),qui était une réédition, donc pour lequel j’ai surtout effectué un travail de communication, quoique restreint.
  • De Biblioteca,qui est représenté par mon éditeur, mais pour lequel je participe énormément à la communication.
Révélation de Noël _ les bibliothécaires contrôlent e monde !Toutes les infos dans De Biblioteca, de Mélanie De Coster

J’apprécie toujours autant d’être décisionnaire quand j’édite mes romans, mais l’alternance des deux solutions me permet de m’économiser un peu. Cela dit, le délai de réponse des éditeurs peut parfois être incroyablement long, et cette attente me fatigue aussi.

Je n’abandonne donc pas l’auto-édition, mais il va réellement être nécessaire que je réfléchisse à quelle stratégie je veux adopter pour mes prochains titres. Parce que, oui, il y en aura en 2019 !

Du point de vue de la communication

En tant qu’auteur indépendant, il y a énormément de temps consacré à communiquer, afin de se faire connaître. Parce qu’on ne dispose pas des budgets publicitaires des grosses maisons d’édition, parce qu’on ne peut pas non plus solliciter indéfiniment les journalistes ni les libraires, une grande partie de nos actions s’effectuent en ligne.

Début 2018, j’avais :

Aujourd’hui, j’ai :

français

La progression est donc réelle. Plus que des chiffres, elles signifient que de plus en plus de gens me prêtent suffisamment d’importance pour avoir envie de me suivre, et ça c’est extraordinaire !

Le nombre d’abonnés à ma newsletterest encore un peu bas à mon goût, c’est quand même un espace privé où je parle à mes abonnés (en plus de leur fournir des cadeaux comme des textes inédits). Je pense que l’on reparlera de cela dans mon prochain article sur mes projets pour 2019.

Mais la communication, ce n’est pas que cela.

Du point de vue des rencontres

2018 a été une année extraordinaire au niveau des rencontres. J’ai noué de véritables liens d’amitié avec des auteurs. Principalement les membres des Auteurs Indépendants du Grand Ouest, qui forment une famille chaleureuse où j’ai trouvé ma place. Je suis très heureuse de les avoir rejoint. Car oui, la solitude est l’un des écueils de la vie d’autrice. Grâce à eux, je me sens nettement moins seule dans ce que je fais.

Mais il y a aussi les autres auteurs et autrices que j’ai rencontrés au fil des salons ou sur le net, que l’on retrouve régulièrement, toujours avec le même plaisir. C’est incroyable cette énergie et cette générosité qui émane de vous, j’ai fait tant de belles rencontres cette année ! Et même si je me sens toujours toute petite face à certains d’entre vous (fichu syndrome de l’imposteur), vous ne m’avez pas fait sentir inférieure à vous, et ça c’est assez chouette.

Ces salons m’ont également permis de rencontrer des lecteurs. Certains plusieurs fois, même. Et ça aussi, c’est un bonheur indescriptible. Vous êtes de véritables curieux, passionnés, gourmands et qu’est-ce que c’est chouette de parler livres avec des gens qui aiment ça !

en avant -première au

Cette année, j’ai fait pas moins de 18 séances de dédicace (!!!). Dont certaines sur plusieurs jours. Ça m’a demandé, je le reconnais, beaucoup d’énergie. Mes filles n’ont pas toujours été ravie de laisser partir leur maman, mon mari a été d’une patience d’ange en acceptant systématiquement que je l’abandonne tous ces week-ends.

J’ai compris que cela fait aussi partie du métier d’autrice (mais je dois avouer quand même que je suis contente d’avoir quelques semaines de répit en cette fin d’année avant de recommencer).

Du point de vue des ventes

Alors, quels ont été mes best-sellers cette année ?

C’est un peu difficile à estimer, parce que tous les titres ne sont pas sortis au même moment.

Néanmoins, de manière générale,

  • Le Secret du vent compte toujours parmi les titres les plus plébiscités (du moins en salon).
  • De l’autre côté des mondescontinue sa petite vie, mais c’est beaucoup plus calme pour lui.
  • Image(s), sorti cet été, a effectué un beau démarrage et il se maintient plutôt pas mal, d’autant que c’est loin d’être le titre sur lequel je communique le plus.
  • Mon Carnet de gratitude continue à se vendre, doucement, ce qui me fait plaisir.
  • De Biblioteca a effectué une percée surprenante. En seulement deux mois, j’en ai déjà vendu plus que De l’autre côté des mondes sur toute l’année, et presque autant que Le Secret du vent sur toute l’année aussi. (oui, quand je parlais de démarrage lent, je me rends compte que je n’étais peut-être pas tout à fait objective, en réalité).
Vous aurez seulement deux choix, l'amour ou la peur. Choisissez l'amour, et ne laissez jamais la peur se retourner contre votre cœur enjoué.

Soyons honnête : je ne vends pas encore assez de livres pour pouvoir dire que c’est ma principale source de revenus. Soyons encore plus honnête : cette année, entre les achats matériels (marque-pages, kakemono…) et les frais divers liés au salon, j’arrive tout juste à l’équilibre financier. Néanmoins, il s’agissait de ma première année intensive d’écriture et de séances de signature. Les choses vont vraiment s’installer, je pense, dans les années à venir (j’espère, les gars, parce que je ne compte pas disparaître tout de suite du paysage).

Du point de vue du blog

Je n’ai pas été tout à fait aussi régulière que prévu, mais j’ai quand même posté des articles régulièrement. Certains ont beaucoup plu (mes derniers articles surle syndrome de l’imposteur, ou sur la vie de salon d’un introvertiont obtenu pas mal de réactions, notamment sur les réseaux sociaux).

Mon compte de mécénat sur Tipeee ne me rapporte même pas de quoi me payer un thé par mois (mais j’ai toujours du mal à demander de l’argent, alors je ne l’utilise sans doute pas tout à fait comme il faut).

Du point de vue personnel

Le bujo ? Arf, pas de temps pour ça.

Le sport ? Oui, quand ça me prend (c’est à dire deux séances tous les deux mois).

Les autres loisirs, comme le dessin ou la guitare ? Oui, c’est cool, mais quand est-ce que je dégage du temps pour écrire, moi ?

Je me rends compte que je me suis tellement investie dans l’écriture et tout ce qui va autour (la communication, les séances de dédicace) que j’ai un peu négligé les autres sphères de ma vie. Le ménage passe en dernier sur ma liste de tâches, j’ai bien trop souvent mal au dos à force de passer des heures devant l’ordinateur, je n’ai presque plus fait de promenades ni de recherches de géocaches… Difficile, hein, d’être présent sur tous les fronts ? (vous faites comment, vous?)

Bilan du bilan : ce fut une année très enrichissante, mais aussi très fatigante. Avec des pics émotionnels parfois. Avec plein de bons moments, de beaux échanges et de belles rencontres.

Comment sera la suivante ?

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